Du nouveau dans la relation soignant-soigné

Deux sorties librairies simultanées. Marie-Claude Daydé, collaboratrice phare de notre magazine, semble mettre les bouchées doubles pour mieux partager son expérience de terrain en matière de soins infirmiers. Libérale en Haute-Garonne, elle est membre de l’équipe d’appui d’un réseau de soins palliatifs très actif.

Soins palliatifs éthique

C’est aux éditions Lamarre qu’elle vient de signer Soins palliatifs éthique et fin de vie, épaulée par Régis Aubry, médecin chef du département douleurs-soins palliatifs du CHU de Besançon. Préfacé par Jean Léonetti, rapporteur au Parlement de la loi relative aux droits des malades et à la fin de vie (Loi du 22 mars 2005), cet ouvrage de 250 pages regorge de conseils pratiques.

Loin d’être indigeste, il s’adresse aussi bien aux médecins, infirmières, aides-soignantes et éducateurs spécialisés qu’à « tous ceux que la vie amène un jour à se questionner sur la finitude de l’homme ». Le souhait affiché des auteurs : ne pas enfermer le débat et les questions d’ordre éthique dans le champ médical. Et elles y parviennent.

Relation d’aide en soins infirmiers

Signé par le collectif Sfap (Société française d’accompagnement et de soins palliatifs), le second ouvrage, dont on apprécie aussi la clarté des propos, est une réédition actualisée de Relation d’aide en soins infirmiers, paru il y a trois ans aux éditions Masson. On y retrouve Marie-Claude Daydé dans le comité de rédaction, entourée de médecins, infirmières, aides-soignantes, psychologues, etc. Le concept de la relation d’aide, différent d’un interlocuteur à l’autre, favorise les glissements de rôle et les interventions inadaptées. Ce qui permet d’insister sur le fait que c’est « un acte qui ne s’improvise pas ».

Deux ouvrages aux allures de béquilles providentielles.