CONCERTATION→ La mission Legmann a rendu à la mi-avril ses premières conclusions pour moderniser la médecine libérale. A peine quelques jours plus tard, c’est à Élisabeth Hubert de conduire une concertation sur la médecine de proximité. Une de plus ?
Après le rapport Legmann, le rapport Hubert. La présidente de la Fédération nationale des établissements d’hospitalisation à domicile (Fnehad) et ancienne ministre de la Santé publique et de l’Assurance maladie a jusqu’à septembre pour conduire à son tour une vaste concertation sur la « médecine de proximité ».
Une mission qui lui a été confiée par le chef de l’État, au terme d’une visite d’un cabinet médical de Livry-Gargan (93). Sa lettre de mission
Les thèmes qui feront l’objet de la concertation sur cette médecine « à l’horizon de dix ou vingt ans » sont nombreux : formation initiale et continue, simplification des tâches administratives, répartition de l’offre, coopérations, etc. Les modalités du paiement au forfait et à la performance devront aussi être débattues.
L’Élysée concède avec diplomatie que la mission confiée au Dr Michel Legmann « a permis d’approfondir certains constats qui avaient été faits dans le cadre des États généraux de l’organisation de la santé (Égos) » de 2008, et que son rapport sera « versé aux débats de la concertation sur la médecine de proximité ».
Ces travaux ont pourtant fait l’objet de nombreuses critiques de la part des syndicats de libéraux. Chez les infirmiers, le Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil) y déplore le retour au “tout médecin” et dénonce la proposition de créer deux nouveaux métiers (assistant de santé et coordinateur d’appui) tout en regrettant « l’absence totale de concertation » avec les syndicats infirmiers
(1) Lettre de mission consultable sur le site de l’Élysée : www.elysee.fr/president/root/bank_objects/100428Lettre_de_mission_de_Mme_Elisabeth__Hubert.pdf
(2) Lire aussi le communiqué publié sur www.sniil.fr.