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RETRAITE > En dépit d’une forte abstention des infirmières libérales – à peine une sur quatre a participé au vote –, la Caisse autonome de retraite a choisi son président au début de l’été.
Bien connue de toutes les infirmières libérales, puisque sa cotisation est obligatoire, la Carpimko (Caisse autonome de retraite et de prévoyance des infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, pédicures-podologues et orthoptistes) a élu son nouveau président le 22 juillet
C’est un infirmier libéral qui va désormais tenir les rênes de cet organisme, qui annonce quelque 360 000 affiliés et une gestion de bon père de famille. Le bilan financier de la Caisse affiché est, en effet, positif. Installé depuis 28 ans à Marpent (Nord), près de Maubeuge, Pascal Leblanc de la Fédération nationale des infirmiers (FNI) a été élu, au premier tour de scrutin, avec douze voix sur vingt. Une majorité confortable pour l’ex-secrétaire général de la Carpimko qui connaît donc parfaitement la maison. Sept infirmières et infirmiers libéraux seront à ses côtés au conseil d’administration qui compte vingt sièges. « Une de mes premières tâches sera de mieux communiquer auprès de nos affiliés, et particulièrement auprès des infirmières libérales sur le travail et les missions de la Carpimko. Il faut notamment qu’elles aient accès à une information plus claire pour leur permettre de préparer leur retraite dans les meilleures conditions possibles », indique Pascal Leblanc, qui devient aussi membre de droit de la Caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales (CNAVPL). Il a délégué cette fonction à Marie-Anne François, orthophoniste.
Au moment même où se discute la réforme des retraites, les élus de la Carpimko vont avoir du pain sur la planche. Le président se déclare d’ailleurs défavorable au recul de l’âge de la retraite et se dit près à en découdre avec les tutelles. « Aujourd’hui, les infirmières libérales partent en retraite à l’âge moyen de 62,5 ans. Deux facteurs expliquent ce constat : elles choisissent plus tardivement ce mode d’exercice et il est dorénavant plus difficile de constituer une retraite », explique Pascal Leblanc. Dans ce contexte, le président défendra bec et ongles la reconnaissance de la pénibilité de ce travail. « Une évidence pour nous, conclut-il, d’autant que nous avons l’obligation d’assurer la permanence des soins. » L’avenir dira si « l’évidence » vaut pour tous…
* Site de la Carpimko : www.carpimko.com.