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Actualité
Une patiente à risque d’endocardite infectieuse doit subir une infiltration en L4-L5. Le médecin spécialiste, pratiquant le geste en ambulatoire, demande au médecin traitant de prescrire, à visée de prophylaxie, une intraveineuse (IV) de 3 g d’antibiotique matin et soir (à réaliser à domicile) le jour de l’infiltration. Mais le pharmacien d’officine ne peut se procurer le médicament en question car la forme IV est réservée à l’usage hospitalier. Le médecin traitant tente alors une hospitalisation de jour, mais on la lui refuse, en raisons des calculs de T2A. Au final, c’est l’infirmière libérale qui découvre une prescription de 3 g d’antibiotique à effectuer en intramusculaire (IM) matin et soir (seule voie d’administration du traitement disponible pour le domicile) chez une patiente déjà sous calciparine en relais des AVK ! L’infirmière ne peut réaliser la prescription car, au vu du Vidal(r), la posologie est excessive pour la voie IM. Au final, la patiente se verra administrer 1 g d’antibiotique matin et soir en IM sans être assurée de la pertinence de ladite prévention ! La cohérence des protocoles hospitaliers, appliqués au domicile, a encore des progrès à faire… Dommage !