Alimentation
Cahier de formation
Le point sur
Pour le diabétique non insulinodépendant, l’alimentation représente un véritable traitement, au même titre que l’activité physique et les médicaments. Le but du régime mis en place chez le patient est de permettre le contrôle de la glycémie et le maintien d’un poids satisfaisant.
La glycémie (du grec “glukus” doux et “haima” sang) est le terme qui désigne la concentration de glucose (sucre) dans le sang, ou plus exactement dans le plasma sanguin. De nombreux aliments se transforment en glucose dans le sang, c’est d’ailleurs un aliment énergétique très important pour les cellules.
C’est lorsqu’il n’y a pas suffisamment d’insuline pour permettre au glucose de pénétrer dans les cellules (cerveau, muscles…) qu’un excès de sucre reste dans le sang et que la glycémie augmente, responsable du diabète.
→ Les glucides à absorption lente sont apportés par les pâtes, le pain blanc, le riz, les pommes de terre et les légumes secs. Ils se maintiennent plus longtemps dans le sang et constituent la réserve en glucose de l’organisme.
→ Les glucides à absorption rapide comme le sucre et les sucreries (confitures et miel, gâteaux) apportent du glucose utilisable immédiatement.
Une alimentation équilibrée doit apporter 50 à 55 % des calories sous forme de glucides. Il faut consommer des glucides à chaque repas sans supprimer le pain et les féculents. L’insuline permet au glucose de passer du sang dans les cellules de l’organisme où il est transformé en énergie.
Les lipides représentent le combustible pour l’activité de longue durée. On les trouve dans les corps gras (beurre, huile…) et dans de nombreux aliments (charcuteries, viandes, œufs, pâtisseries…). Ils fournissent des acides gras essentiels et des vitamines anti-oxydantes.
Chez le diabétique, la consommation de graisses est autorisée avec précaution. En effet, les lipides sont environ deux fois plus caloriques que les glucides. Il faudra donc diminuer la consommation de charcuteries, de fromage et de plats en sauce.
Il est recommandé de cuisiner sans graisse et d’apprendre la cuisine à la vapeur ou au bain marie, au four et au grill. Il est également tout simplement possible d’utiliser le micro-ondes…
Les protéines sont surtout d’origine animale. Elles proviennent de la viande, du poisson, des œufs ou des produits laitiers. Les protéines peuvent également être d’origine végétale (céréales, légumineuses et légumes secs, soja). Les protéines sont nécessaires au fonctionnement des muscles et des tissus de l’organisme. L’apport en protéines doit être d’environ 15 % de l’apport calorique global.
Le diabétique préférera les viandes maigres comme les viandes blanches. Il devra manger du poisson au moins deux ou trois fois par semaine et, si possible, préférer le poisson à la viande.
Pendant l’effort, le corps produit de l’énergie et transpire. Il y a donc perte d’eau, de sels minéraux et de vitamines. Le corps s’expose alors à une déshydratation. Il est recommandé de boire régulièrement et en petites quantités de l’eau du robinet ou de l’eau de source au minimum un litre par jour. Cette consommation sera augmentée en cas de forte chaleur ou lors d’activité sportive.
Le diabétique choisira des sodas light et ignorera les sodas sucrés, grands pourvoyeurs de sucre. Le café, le thé et les infusions doivent être servis sans sucre ou sucrés par un édulcorant.
Les besoins en vitamines sont pourvus par l’alimentation si elle est équilibrée et variée (fruits et légumes).
→ La vitamine C anti-fatigue se retrouve dans les fruits et les légumes frais.
→ La vitamine D anti-rachitique est présente dans le lait, le beurre, le fromage.
→ Les vitamines du groupe B favorisent la croissance et se localisent dans les céréales complètes, le cacao, le poisson.
→ Le magnésium est présent dans les céréales, les légumes frais ou sec et le chocolat.
→ Le calcium se trouve dans le lait et les produits laitiers. Le fer provenant des viandes ou du poisson est utile pour oxygéner les muscles. Les produits laitiers permettent de couvrir les besoins en énergie, protéines, vitamines et minéraux dont nécessite l’organisme. Les laitages favorisent, grâce au calcium, la solidité et la croissance des os.
Le contrôle et la surveillance de l’alimentation sont fondamentaux pour un diabétique.
Respecter à chaque repas la proportion des différents aliments indispensables : 40 à 50 % de glucides ; 15 % de protéines ; 30 à 45 % de lipides.
Le fractionnement des repas est indispensable pour maintenir un bon équilibre de la glycémie. Il devra être pris trois repas principaux ainsi qu’une ou deux collations par jour. Il est important de prendre ses repas régulièrement, de faire un vrai petit déjeuner et ne pas sauter de repas.
Pour limiter l’apport en glucides, il faut manger des légumes, des féculents et des fruits à tous les repas.
Le diabétique sait qu’il doit éviter les sucreries ainsi que les pâtisseries et respecter les quantités totales de glucides autorisés.
L’index glycémique mesure la rapidité d’absorption des glucides. Plus l’aliment augmente la glycémie, plus l’index glycémique est élevé. Les aliments à index glycémique bas font progressivement monter la glycémie.
La surveillance de l’alimentation permet d’éviter les variations de la glycémie et de prévenir l’apparition des complications du diabète (cardiovasculaires, rénales, ophtalmiques, etc.).
→ Le diabétique doit s’appliquer à manger de tout. Il doit avoir une alimentation variée et équilibrée, dans des quantités raisonnables.
→ Le poids est contrôlé régulièrement. En cas de surpoids, le régime va permettre de réaliser une perte de poids qui va améliorer la glycémie.
→ En plus de la surveillance glycémique, il faut noter quels sont les aliments mangés, à quel moment ils le sont et en quelle quantité. Cela permet au médecin de comprendre pourquoi la glycémie ne se stabilise pas.
→ Le régime ne doit pas devenir obsessionnel ni se transformer en régime ultra sévère. En cas de difficultés, le régime pratiqué sera examiné par un nutritionniste ou par un diététicien.
Pratiquer une activité physique de trente minutes chaque jour, comme la marche rapide, une balade à vélo, de la natation, est déterminant pour la maîtrise de la glycémie. Il faut manger une ou deux heures avant une activité physique pour éviter la chute de la glycémie. La glycémie est contrôlée avant de commencer l’activité physique. Elle doit être supérieure à 1,5 g/l mais inférieure à 2,5 g/l. Consommer plusieurs morceaux de sucre en cas d’hypoglycémie.
→ Les sucres lents : le pain et les biscottes. Les pâtes, le riz et la semoule, les pommes de terre. Les légumes secs comme les pois chiches et les pois cassés, les haricots ou les lentilles. Les champignons contiennent peu de glucides. Le riz basmati à un l’index glycémique moins élevé que le riz blanc.
→ Les graisses : les huiles végétales.
→ Les légumes verts : le diabétique devra penser à privilégier l’augmentation de la consommation de légumes. Les fibres des légumes permettent de diminuer le passage intestinal du sucre dans le sang.
→ Les fruits : un à deux fruits par jour.
→ Les protides : les volailles, le poisson (deux fois par semaine).
Pas de mystère : il faut éviter de consommer les sucres à absorption rapide et à index glycémique élevé tels que le sucre, la confiture et le miel, les pâtisseries, les glaces et les sorbets, les fruits confits et les pâtes de fruits, la compote de pommes et la crème de marrons, les sodas sucrés, les jus de fruits.
Traquez aussi les graisses animales, présentes dans le beurre et la crème fraîche, les viandes grasses, le fromage et les œufs ainsi que dans les fritures, la charcuterie et les sauces.
• Ingrédients
pour 4 personnes
- 800 g de dinde (sans os)
- 4 beaux champignons de Paris
- 2 carottes
- 2 oignons
- 2 gousses d’ail
- 1 verre de cidre doux
- 1 pomme
- 1 cuillerée à soupe d’huile
- sel, poivre
• Préparation
Détaillez la pièce de dinde en gros cubes.
Dans une cocotte, faites-les revenir à l’huile.
Quand ils sont bien dorés, ajoutez les oignons pelés et hachés, les carottes en fins bâtonnets, les champignons de Paris lavés et détaillés en lamelles et l’ail écrasé.
Arrosez de cidre, faites cuire 15 minutes environ. Servez dans un plat, nappé de sauce, accompagné des légumes de votre choix.
• À savoir : pensez à cuisiner avec des boissons alcoolisées : une fois cuit, l’alcool s’est évaporé et donne une sauce très parfumée.
Apports nutritionnels
270 calories
48 g de protéines
4 g lipides
11 g glucides
• Ingrédients
pour 4 personnes
- 4 filets de colin
- 2 oignons
- 50 g de noix de coco râpée
- 1 verre de lait de coco ou à défaut 1 yaourt bulgare
- 1/2 cuillérée à café de coriandre
- 1/2 cuillérée à café de cannelle
- 1/2 cuillérée à café de paprika
- sel, poivre
• Préparation
Allumez le feu à 200 °C.
Pelez les oignons, détaillez-les en rondelles. Dans un plat à gratin, disposez les oignons et placez les filets de colins par-dessus.
Saupoudrez de noix de coco râpée, de coriandre et de paprika. Arrosez de lait de coco. Couvrez le plat de papier aluminium. Faites cuire au four pendant 45 minutes à 200 °C.
• À savoir : vous pouvez ajouter des pommes de terre dans le plat, elles auront un petit parfum de coco.
Apports nutritionnels
150 calories
23 g de protéines
5 g lipides
3 g glucides