La chirurgie ambulatoire ouvre des perspectives… - L'Infirmière Libérale Magazine n° 266 du 01/01/2011 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Libérale Magazine n° 266 du 01/01/2011

 

POLITIQUE DE SANTÉ

Actualité

ORGANISATION > Garder moins longtemps les patients à l’hôpital suppose plus de coordination et d’activité en ville.

L’Assurance maladie se félicite : la chirurgie ambulatoire a progressé de 15 % depuis 2006. « Cela montre que, lorsque les établissements veulent se réorganiser, ils y arrivent », considère Frédéric van Roekeghem, directeur général de l’Assurance maladie. Une dynamique qui permet peu à peu à la France de rattraper son retard, notamment par rapport à ses homologues européens, si l’on croit les résultats présentés le 29 novembre à la presse par la Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés (Cnamts).

Hospitaliser sous avis

Depuis 2008 et suite à la loi de financement de la Sécurité sociale, l’Assurance maladie a développé la mise sous entente préalable des établissements de santé pour certains gestes chirurgicaux : les établissements doivent demander l’avis du service médical de l’Assurance maladie avant de placer leurs patients en hospitalisation complète.

Aujourd’hui, dix-sept gestes chirurgicaux sont concernés par ce dispositif – chirurgie des varices, arthroscopie du genou, chirurgie de la cataracte, exérèse de kystes synoviaux, hernies inguinales, cœlioscopie gynécologique, etc. –, soit deux millions d’interventions, dont les trois quarts sont désormais réalisées en ambulatoire. Dix nouveaux actes devraient s’ajouter à la liste en 2011, « choisis en concertation avec les sociétés savantes ». L’Assurance maladie et le ministère de la Santé ont d’ailleurs saisi la Haute autorité de santé (HAS) sur la définition des critères d’éligibilité d’un acte à la chirurgie ambulatoire.

Conséquences

Si l’Assurance maladie, qui propose la création de centres autonomes de chirurgie ambulatoire, ne présente pas de données relatives aux économies générées par la chirurgie ambulatoire, Frédéric van Roekeghem reconnaît cependant que la progression de cette pratique n’est évidemment pas sans incidence en matière de soins de ville, et de soins infirmiers notamment. Et d’affirmer : « Il faudra à terme que l’on tire les conséquences en matière d’enveloppe de ville. »

* Propos tenus au cours du point presse de la Cnam.