L'infirmière Libérale Magazine n° 269 du 01/04/2011

 

PROFESSION

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INNOVATION > L’Agence des systèmes d’information partagés de santé et le Conseil national de l’Ordre des médecins ont présenté le 2 mars les enjeux de la nouvelle carte professionnelle de santé.

La nouvelle* carte professionnelle de santé (CPS 3) a fait son entrée dans l’univers sanitaire. Depuis le 10 février, cette carte est délivrée par l’Agence des systèmes d’information partagés (Asip) de santé à l’ensemble des professionnels de santé, aussi bien libéraux que salariés.

Cependant, les infirmiers ne sont pas encore concernés par la CPS 3. Elle n’est en effet distribuée qu’aux praticiens inscrits au Répertoire partagé des professionnels de santé (RPPS). Or la préparation de l’entrée des infirmières dans le RPPS fait partie des grands chantiers de l’Ordre national des infirmiers (Oni)… pour 2011. Censée intervenir au plus tard en janvier 2012, selon un décret paru en septembre 2010, cette intégration des IDE au répertoire partagé s’annonce difficile à réussir dans les délais impartis. Aux ordres le rôle d’autorité d’enregistrement de l’identité et des qualifications des professionnels de santé, tandis que l’Asip Santé endossera celui d’autorité de certification.

Pour tous, fin 2012

Les premiers à y être intégrés sont les pharmaciens et les sages-femmes. Chirurgiens-dentistes et médecins sont sur le point d’y entrer, respectivement en mai et à l’été 2011. Il est prévu que tous les professionnels de santé et les secrétariats médicaux soient dotés de la CPS 3 d’ici fin de l’année 2012.

Sécurité électronique

« L’Asip Santé a pour objectif de faire de la CPS 3 la véritable carte d’identité des professionnels de santé », a fait savoir Jean-Yves Robin, directeur de l’agence. La CPS permet à tout professionnel d’attester son identité et sa qualification professionnelle auprès des systèmes informatisés de santé.

Jusqu’à présent, cette carte était essentiellement utilisée dans le cadre de la télétransmission des feuilles de soins électroniques. Néanmoins, cette nouvelle génération de carte à puce apparaît « indispensable dans le cadre de la dématérialisation des données de santé, de l’échange et du partage qu’elle implique, et du développement de la e-santé », soutient l’Asip Santé. De nouvelles pratiques se développent avec la télémédecine, les pôles de santé, et de nouveaux services sont déployés avec le dossier médical personnel. « La prise en charge des patients suppose désormais une coopération entre les praticiens », ajoute le Dr Jacques Lucas vice-président du Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom). Un partage d’informations qui impose de veiller à la confidentialité des données.

* La nouvelle carte est compatible avec le logiciel et le matériel déjà existants.