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BILAN > Les partenaires conventionnels sont appelés à revoir l’accord relatif à la régulation démographique au mois d’avril. Une négociation importante, pour la profession comme pour l’Assurance maladie.
Le directeur général de l’Assurance maladie, Frédéric van Roekeghem, a fait le tour ces dernières semaines de toutes les organisations syndicales représentant les infirmiers libéraux. Objectif : faire le point, en réunions bilatérales, sur l’avenant1 à la convention infirmière autour de la régulation démographique et mesurer le volontarisme des uns et des autres sur ce sujet.
En octobre dernier, l’Assurance maladie avait dressé un premier bilan de cet avenant, relevant que quelque 500 infirmières avaient fait le choix de s’installer dans une zone sous-dotée, en contrepartie, entre autres, d’une aide financière de 3 000 euros par an pendant trois ans. L’accord, qui avait été signé pour une expérimentation prenant fin ce printemps, prévoyait en revanche que, dans les zones surdotées, toute nouvelle installation conventionnée serait conditionnée au départ d’une infirmière de cette même zone. Une mesure qui avait permis, en l’espace de quelques mois, de diminuer le nombre d’infirmières de ces zones de 3 %.
Si, à l’automne dernier, les syndicats ne contestaient pas les chiffres avancés par la Cnam, ils avaient clairement pointé que ce bilan ne devait pas laisser penser qu’ils accepteraient facilement une généralisation du dispositif. Frédéric van Roekeghem devra donc faire preuve de conviction lors des négociations prévues en avril, d’autant qu’il ne cache pas avoir besoin de cet accord pour envisager des mesures équivalentes pour les autres professions de santé, à commencer par les médecins. Selon lui, la difficulté majeure de la négociation réside dans la gestion des mesures dans le temps : si une infirmière accepte de s’installer dans une zone sous-dotée, il ne faut pas qu’elle puisse être découragée d’y rester, le jour où la zone n’est plus sous-dotée. Autre difficulté, et non des moindres : la profession ayant été revalorisée en 2009, le directeur de l’Assurance maladie n’aura vraisemblablement pas de contreparties financières intéressantes à proposer aux infirmières.