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« Cabinet recherche remplaçante pour les vacances de Pâques », « recherche IDE pour remplacement été, secteur rural et touristique »… Les offres de remplacement fleurissent toute l’année dans les pages de petites annonces. Voici quelques conseils pour l’employeur et pour le candidat.
Trouver un remplaçant prend souvent du temps : pour augmenter ses chances, il est conseillé de rédiger soigneusement son annonce afin de mettre en avant les atouts de la mission. Du côté du candidat au remplacement, qu’il s’agisse pour lui d’un choix professionnel temporaire ou d’une façon de vivre le métier d’infirmière, il est capital de prendre le temps de réfléchir à sa candidature. Il est d’usage d’envoyer un CV accompagné d’une lettre de motivation, de plus en plus via Internet.
Le curriculum vitae doit tenir en une seule page. L’objectif est de faire simple, synthétique, clair, dans la forme et le fond. Les coordonnées doivent figurer en haut à gauche du CV, avec le numéro de mobile pour être plus facilement joignable.
La photo n’est pas obligatoire mais peut permettre de se rappeler plus facilement du CV. Dans ce cas, elle doit être scannée et intégrée en haut à droite du CV. Cependant, mieux vaut ne pas en mettre si la photo est de mauvaise qualité, floue ou donne une mauvaise image du candidat. Si l’expérience de l’infirmière est suffisante, le CV peut être introduit par une phrase de présentation. Il est de plus en plus courant de faire une rubrique “compétences” qui met en valeur les particularités, préférences ou spécialités.
La première rubrique est celle des expériences professionnelles, présentées de façon brève mais précise. Viennent ensuite les diplômes avec la date d’obtention. Les langues étrangères parlées peuvent être indiquées, c’est toujours un atout. Les compétences informatiques peuvent rassurer quant à la capacité d’organisation ou les qualités de gestionnaire. Enfin, les passions, responsabilités associatives et sports pratiqués sont autant de points qui donnent des informations sur la personnalité et qui peuvent créer des connexions entre l’employeur et le candidat.
Une lettre de motivation en une page doit accompagner le CV. Sa rédaction nécessite de réfléchir en amont sur ce qui attire l’infirmière vers l’exercice libéral, les expériences, atouts et défauts. Le paragraphe introductif précise s’il s’agit d’une candidature spontanée ou la référence de l’annonce à laquelle l’infirmière postule. La lettre n’est pas une répétition rédigée du CV, mais insiste plutôt sur deux ou trois points forts ou qualités, et explique les raisons et motivations de la candidature, en faisant toujours un lien avec l’expérience. L’important est de donner envie à l’employeur d’organiser une rencontre, qu’il est possible de proposer en fin de lettre.
Quelques jours après l’envoi, il est conseillé d’appeler l’employeur afin de vérifier la réception de la candidature, ce qui lui permettra de se rappeler du CV, constater la motivation, et éventuellement entamer une discussion.
À la lecture de la candidature, l’employeur note les points du CV sur lesquels il souhaite des précisions, ainsi que des questions correspondant aux éléments décisifs du poste et des qualités requises. Le but n’est pas de piéger le candidat, il est donc fondamental que l’employeur mette à l’aise le candidat et qu’il soit sincère sur son quotidien. Quelles seront les tâches à accomplir, le nombre d’heures, les différents soins ? Cette rencontre est la possibilité de se faire une idée des compétences et de la personnalité du candidat, mais aussi un dialogue pour comparer les attentes respectives.
De son côté, le plus important pour le candidat est de rester naturel et sincère. Il postule pour remplacer une personne qui lui confie pendant un temps ses patients et éventuellement son cabinet : il faut donc réussir à instaurer une relation de confiance. Préparer l’entretien peut l’aider à être confiant.
Lors de l’entretien, le candidat revient sur son expérience, ses motivations, ses préférences, en insistant sur ses qualités techniques professionnelles, relationnelles et de gestion. L’employeur peut lui demander de raconter des expériences concrètes, ce qu’il a apprécié ou non, pour l’amener à prendre confiance et à se livrer plus facilement. Le candidat peut demander des précisions sur la tournée, les soins, le cabinet, ce qui donne des informations à l’employeur sur ses motivations. La première impression que l’employeur aura du candidat sera sûrement proche de celle des patients, le remplaçant doit donc correspondre à l’image et aux valeurs de l’employeur. La communication non verbale (gestuelle, posture) est très révélatrice de la personnalité.
Les points financiers peuvent être évoqués en fin d’entretien, ainsi que les termes du contrat. Rappelons que le contrat est obligatoire pour un remplacement de plus de 24 heures et qu’il a pour but de protéger les deux parties (lire aussi page 53). Ce moment de l’entretien est surtout l’occasion de discuter de ce que chacune des parties considère comme important pour un remplacement sans accro. La définition de la participation aux frais du cabinet déduite des honoraires rétrocédés peut par exemple être l’occasion de demander l’état des comptes de gestion pour vérifier le niveau des charges réelles.
Pour l’employeur, si cela est possible, il est préférable de rencontrer plusieurs candidats : la perle rare ne sera peut-être pas le premier, ni celui avec le meilleur CV, et le candidat retenu peut de son côté ne pas être intéressé.
Avant de s’engager, faire quelques tournées ensemble se révèle satisfaisant pour chacun : le candidat peut découvrir la localisation géographique des domiciles et se faire une idée précise du type de remplacement proposé et l’employeur peut confirmer son choix et présenter son remplaçant aux patients.
Si l’objectif de l’infirmier candidat est de vivre uniquement des remplacements, il est préférable de monter au préalable son projet professionnel (avec étude de marché, prévisions financières, etc.). En effet, dans certaines régions, le regroupement des infirmiers libéraux en cabinet mono- ou pluridisciplinaire rend leurs besoins en remplaçants de plus en plus rares. Une étude de marché préalable permet d’éviter de mauvaises surprises.
Offres d’emplois sur Internet
Sous l’onglet “emploi” de notre site Internet, vous trouverez des annonces mais aussi une fiche de conseils détaillés selon que vous êtes recruteur ou… futur recruté !
→ www.infirmieres-liberales.com
Association
L’Entreprise de remplacements d’infirmiers libéraux (Eril) est une association à but non lucratif qui regroupe des infirmiers dans six départements. Sa mission : faciliter les rapprochements entre ses adhérents et des libéraux “installés”. Pour la personne remplacée, le service est gratuit, mais elle doit s’engager à ne prélever aucun pourcentage sur l’activité du remplaçant.
Cabinets de recrutement
Oui, pour les libéraux aussi ! Leurs services ne sont pas gratuits, mais les sommes engagées sont déductibles des impôts au titre des frais professionnels. Proportionnels à la durée de remplacement ou forfaitaires, leurs tarifs couvrent des prestations différentes.
→ Libéral Évolution (France) :
http://remplacement-ide-liberal.fr
→ Présence (France) :
→ Intermédica RH (Lyon) :