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ÉTHIQUE > Une journée de colloque à Paris pour aborder un concept méconnu : l’incertitude dans le soin, dans le cadre de l’annonce d’une maladie grave.
« Faudrait-il toujours détenir les réponses aux questions posées ? Comment faire lorsque l’on “ne sait pas tout” ? Quelle est la place de l’incertitude dans le contexte du soin et de la maladie grave, des traitements et des pronostics ? » Les soignants étaient invités le 24 mars à une réflexion sur ces questions éthiques à l’appel de la Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (Sfap), de la Société française d’étude et de traitement de la douleur (SFETD) et de l’Association francophone pour les soins oncologiques de support (Afsos). Les trois sociétés savantes organisaient en effet une journée sur le thème de l’incertitude dans le soin, notamment dans le cas d’une maladie chronique, dégénérative et possiblement mortelle.
Marie-Claude Daydé, infirmière libérale et membre du réseau douleur et soins palliatifs de Colomiers, intervenait dans une table ronde consacrée à l’interdisciplinarité. Elle a montré comment, dans le cas d’une situation complexe, renforcée encore par l’incertitude, l’interdisciplinarité du travail en réseau pouvait être une réponse pertinente : « Elle ne simplifie pas la difficulté puisqu’elle prend en compte tous les regards des intervenants, mais elle respecte davantage la singularité du patient. » S’appuyant sur une étude menée auprès des généralistes
Dans la solitude du domicile, les enjeux liés à l’incertitude se posent de façon plus cruciale encore, avec parfois comme conséquence de ne pouvoir respecter le choix du patient, de rester chez lui en fin de vie.
* Géraldine Bloy, L’incertitude en médecine générale : sources, formes et accommodements possibles. Sciences Sociales et Santé. Volume 26, numéro 1, 67-92, mars 2008.