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Le secrétaire général du Haut Conseil pour l’avenir de l’Assurance maladie (HCaam), Jean-Philippe Vinquant, s’est vu confier par le ministre de la Santé, il y a quatre mois, la délicate mission de trouver comment dégager du temps de soins pour les professionnels de santé libéraux, las de passer des heures plongés dans la paperasse, notamment avec les caisses d’Assurance maladie. Invité par le Centre national des professions de santé ce 9 juin, ce dernier est venu faire le point des travaux déjà entrepris.
Pour lui, la chose est entendue : non seulement les professionnels de santé sont des « prestataires de services pour le compte de notre système d’Assurance maladie », mais ils sont également « usagers des caisses », dès lors qu’ils se font rembourser par elles. Ce faisant, les échanges administratifs sont très fréquents et ont besoin d’être simplifiés. Raison pour laquelle Xavier Bertrand avait annoncé en février qu’un interlocuteur unique serait désigné dans chaque caisse pour les professionnels de santé et qu’un numéro de téléphone dédiée serait créé.
Le ministre de la Santé a également demandé à Jean-Philippe Vinquant de revoir les procédures de contrôle des professionnels de santé par le service médical de l’Assurance maladie. « Si on peut rendre les procédures de contrôle plus confiantes, si on peut privilégier un contact téléphonique avant procédure de sanction, on aura fait un grand progrès », reconnaît Jean-Philippe Vinquant.
Un autre grand progrès consisterait à permettre l’intégration des téléservices de l’Assurance maladie sur le poste de travail des professionnels, de façon à éviter les doubles saisies par ceux-ci. Reste cependant un sujet de taille : le taux d’informatisation des libéraux de santé. Si ceux qui disposent d’un ordinateur sont nombreux, ils ne l’utilisent pas tous de façon efficiente. Ainsi, 50 % des médecins seulement utilisent leur ordinateur pour gérer le dossier médical du patient, échanger des données de façon sécurisée ou utiliser un logiciel d’aide à la prescription. Pour Christian Jeambrun, président du Syndicat des médecins libéraux, tant que le temps administratif des praticiens ne sera pas indemnisé, l’informatisation sera toujours insuffisante. Mais Jean-Philippe Vinquant le concède : « Si on fait le calcul de toutes les aides à l’informatisation qui ont été versées au fil des années, on aurait pu fournir ordinateurs et logiciels à tous les professionnels de santé. » CQFD !