Échappées
Lenka est une petite fille toute ronde qui passe son temps à dessiner. Un jour, sa maman la pousse dehors pour qu’elle aille un peu jouer avec d’autres enfants. Mais impossible de se faire des amis : les autres se moquent d’elle et de ses kilos en trop. Un jour, alors que Lenka dessine à la craie sur la route, elle intrigue un petit garçon sur sa trottinette. Cet ami-là, elle ne l’a pas vu venir ! Finis les complexes, ils jouent jusqu’à ce que la pluie les interrompe. Et, demain, le petit garçon qui admire tant ses beaux dessins reviendra jouer ! Ce texte qui nous vient de Hongrie est porté par des illustrations d’une finesse inoubliable. Il n’y a pas que Lenka qui dessine divinement…
Katalin Szegedi, Lenka. Océan éditions, 2011. 32 pages. 9,90 euros.
Dans un gymnase de Copenhague, un lundi matin, deux enfants découvrent cinq cadavres pendus et atrocement mutilés. L’inspecteur en chef de la crim’ est contraint d’interrompre ses vacances avec sa fille pour prendre la direction de l’enquête. Très vite, on comprend avec lui qu’il s’agit d’une histoire de pédophilie et de vengeance… Tout tourne autour d’un proverbe qui donne le titre du roman policier, Morte la bête, mort le venin : quand un individu malveillant meurt, il emporterait le danger avec lui… Est-ce aussi simple ? La presse s’en mêle et l’opinion publique aussi, prenant fait et cause pour les justiciers. Une ambiance très noire qui pourra déranger les nuits de certains. Car ce polar psy est un véritable cauchemar.
Lotte et Soren Hammer, Morte la bête. Actes Sud, 2011. 398 pages, 23 euros.
Femme en mal d’enfant ou sauveur d’enfant maltraité ? Jennifer Kendall, 32 ans, musicienne de profession, est entendue au commissariat. Il y a deux ans, elle a enlevé un petit garçon le jour de la fête des mères. Où est-il caché ? Jennifer ne révélera le lieu qu’après avoir raconté toute son histoire à elle, et son histoire à lui. Un roman psychologique très original et à l’intensité énorme. Les passages sur la mère biologique et la propre mère de Jennifer sont parfaitement disposés pour faire monter le suspense. Un beau rôle de femme blessée qu’on verrait bien sur grand écran.
Clare Brown, Un enfant à soi. Belfond, 2011. 303 pages, 18,50 euros.