L'infirmière Libérale Magazine n° 274 du 01/10/2011

 

Éditorial

Un bonjour-bonsoir. Sur le seuil, en coup de vent, le plus souvent. Un carnet de liaison, parfois, posé sur le meuble de l’entrée. L’aide de vie a fermé les volets, la vaisselle s’égoutte dans la cuisine et vous n’avez plus qu’à vous concentrer sur la préparation du pansement sur une nappe propre. Auxiliaires de vie sociale (AVS), aides ménagères, pas de raison que cela se passe mal avec l’infirmière. Et puis, ça en fait du monde qui circule dans la maison, comme du temps où les enfants étaient encore là… Pourtant, pour certaines d’entre vous, ce qui devrait être une “aide” prend des allures de menace. Que le doute s’installe sur les qualifications* de cette AVS qui effectue un acte d’hygiène sans en connaître les codes et c’est la colère qui s’invite. Quand ce n’est pas l’aidant familial qui s’improvise distributeur de calmants derrière votre dos… L’enfer est pavé de bonnes intentions. Mais, même en le disant, la pilule n’en est pas moins amère. Parce que le débat national sur ce qui devait être le grand Plan dépendance – encore repoussé… – a braqué les projecteurs sur ces nouveaux équilibristes aux marges du social et du sanitaire, nous avons enquêté sur votre rôle dans tout ça. Tel que vous le voyez. Tel que vous le vivez. Car c’est bien tous les jours que l’avenir se joue au domicile du patient.

* Pour intervenir à domicile, les auxiliaires de vie doivent être titulaires du diplôme d’État d’auxiliaire de vie sociale ou d’une équivalence (arrêté du 4 juin 2007). Dans les faits, rares en sont les détenteurs, alors que le nombre d’intervenants augmente en flèche. Pour en savoir plus, lire notre dossier pages 26-31.