Lecture - L'Infirmière Libérale Magazine n° 274 du 01/10/2011 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Libérale Magazine n° 274 du 01/10/2011

 

Échappées

CORPS ET ÂME

Sous forme de carnet de bord (joliment) illustré, Aysseline raconte son parcours entre anorexie et boulimie. Deux maux qui l’isolent. Elle lève le voile sur les échanges délirants avec les psys et la difficulté de trouver sa place dans sa famille. Comme une tentative désespérée de combler le vide que semble être, à ses yeux, sa vie, elle ne peut pas s’empêcher de dévorer des aliments. Ou d’éliminer les moindres calories en faisant du sport à outrance… Intime et universel, forcément touchant, ce récit graphique est d’une belle originalité. Oui, on peut tomber très bas, mais se reconstruire reste possible. Aysseline existe, vit. Plus que ça, elle réalise à 37 ans un livre plein d’espoir qui tord le cou aux on-dit…

Aysseline, Les aventures d’une fille qui avait tout le temps faim. Éd. Jean-Claude Gawsewitch, 2011.

L’ADIEU

La vie a toujours été ainsi : maman, mon chat Mistigri et moi. Pourtant, un jour, Mistigri ne veut plus jouer. Tout ramolo, finis les ronrons. Son petit maître lui apporte alors la plus douce des couvertures. Et Mistigri s’éteint, en douceur. De tendres illustrations portent ce texte délicat. De quoi aborder le thème de l’absence avec les tout-petits.

E. Partidge, L. Castillo (illust.). Mistigri mon ami. Éd. Seuil Jeunesse, 2011. 40 pages. 13,50 euros.

L’AUTRE RÉALITÉ

On ne révélera pas toute la nature de ce roman initiatique, énigmatique, et quasi électrique en quelques mots. Deux mondes imbriqués, celui de 1984 et celui de 1Q84, en questionnement (“Q”) permanent. Aomamé la belle tueuse, Tengo qui réécrit un roman né de la dictée d’une jeune fille échappée d’une secte. Patience jusqu’en mars pour la fin de la triologie. À moins de se mettre au japonais.

H. Murakami, 1Q84 (2 tomes). Éd.? Belfond, 2011. 544 p., 23 euros.

TOP CHRONO !

Un homme atteint d’une tumeur fulgurante au cerveau est prêt à tout pour retrouver une jeune fille qui lui était venue en aide trente ans plus tôt. Même au pire ? De la culpabilité, une liste, six semaines devant lui. Un roman noir qui déconstruit les rouages de la criminalité ordinaire. Fluide, subtile et diablement humain.

Neil Cross, Captif. Éd. Belfond noir, 2011. 351 pages, 18 euros.

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