L'infirmière Libérale Magazine n° 274 du 01/10/2011

 

PROFESSION

ACTUALITÉ

MEMENTO → Les prescriptions infirmières auraient rapporté plus de 80 millions d’euros aux officines en 2010. Tour d’horizon avec l’étude Celtipharm et notre sondage espaceinfirmier.

Pansements, sondes, sets de soins, de poches de stomies, renouvellement de bas de compression ou d’accessoires pour lecteur de glycémie… L’arrêté du 13 avril 2007 autorise les infirmières à prescrire certains dispositifs médicaux. Difficile de savoir comment vous mettez en pratique cette prérogative.

Le chiffre d’affaires

Une étude réalisée par la société Celtipharm(1) nous aide à y voir plus clair : le chiffre d’affaires généré en officine par ce type de prescription aurait plus que doublé entre mars 2009 et mars 2011. Au point d’atteindre, en 2010, plus de 80 millions d’euros. Depuis un an, les infirmières peuvent aussi renouveler la vaccination contre la grippe saisonnière et la loi HPST étend encore leurs attributions au renouvellement de la prescription de la contraception orale pour six mois… Le chiffre d’affaires généré par les prescriptions infirmières pourrait donc encore progresser de plus de 40 % au cours des trois prochaines années.

Pour ou contre la prescription ?

Ce sont les articles pour pansements (compresses, hydrocolloïdes, pansements actifs) qui sont les références les plus prescrites par les infirmières (82 % du chiffre d’affaires généré par leurs prescriptions). Suivent, toujours selon Celtipharm, les articles se rapportant à l’incontinence (8 %).

L’analyse du sondage(2), lancé sur le site www.espaceinfirmier.com, complète à grands traits ces résultats. Libérales et salariées confondues, vous êtes déjà plus de la moitié (52 %) à rédiger des prescriptions « dans votre travail de tous les jours ». Et si 5 % seulement ne prescrivent jamais parce qu’elles n’en « voient pas l’utilité », 6 % prescrivent « parfois, mais plutôt à reculons ». Enfin, les réfractaires à la prescription se partagent en deux clans lorsqu’il s’agit d’argumenter : 18 % sont persuadées que « cela ne concerne en réalité que les libérales ». Pour les 20 % restant, c’est davantage le « manque d’information » qui les empêche de franchir le pas. Ne crions pas victoire trop vite ?: bien des libérales ont coché la réponse « je prescris parfois mais à reculons ». La cinquième édition du Mémento routée avec ce magazine devrait aider les libérales encore hésitantes à franchir le pas de la prescription avant la prochaine enquête d’opinion. Prescrivez, cela ne pourra qu’améliorer vos relations avec le pharmacien…

(1) Étude réalisée auprès de 3 004 officines représentatives de l’ensemble des officines françaises, développé et exploité au sein du Centre d’essais de Celtipharm.

(2) 343 réponses exploitables pour notre sondage proposé en ligne sur www.espaceinfirmier.com, du 16 juin au 25 août. Les internautes étaient invités à choisir entre cinq réponses pré-formulées.