L'infirmière Libérale Magazine n° 275 du 01/11/2011

 

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FEUILLETON →Le Conseil national de l’Ordre infirmier tente toujours de redresser la barre.

Dans le cadre du plan de restructuration “drastique” adopté par le Conseil national de l’Ordre (CNOI) le 13 septembre dernier, les conseils départementaux avaient jusqu’à vendredi 7 octobre pour quitter leur port d’attache et trouver refuge au sein de leur conseil régional de référence. Trois semaines pour baisser pavillon et se réorganiser, c’est peu… Pour l’heure, l’Ordre ne communique pas sur ce grand déménagement d’automne. Globalement, la nouvelle présidence se mure dans le silence. Après avoir annulé sa dernière conférence de presse programmée en septembre, elle se borne désormais à expédier des communiqués de presse évasifs.

Premier trimestre décisif

Côté chiffres, la rue Sainte-Anne se montre un peu plus loquace. Elle annonçait ainsi, le 4 octobre, que 104  731 infirmières étaient inscrites à l’Ordre. Parmi elles, 79 797 étaient à jour de leur cotisation pour 2011, soit plus des trois quarts. Si l’on se réfère au tableau de marche prévisionnel que le Conseil national s’est imposé pour redresser ses comptes, c’est 410 adhésions payantes de plus que les 79 387 sur lesquelles l’Ordre tablait pour fin octobre. Pour autant que ce résultat soit valide, le premier trimestre 2012 s’annonce décisif, car il faudra convaincre les inscrites de 2011 de ressortir leur chéquier. Or le moindre tangage dans les effectifs pourrait faire couler le navire ordinal… Et si le nouvel exécutif continue de s’enfermer dans son mutisme, il risque de donner raison à ceux qui se demandent s’il ne navigue pas à vue.

L’exécutif ordinal devait rencontrer le 17 octobre les syndicats et les délégués du personnel de l’instance afin de présenter et faire valider son plan de licenciement qui prévoit la suppression de 75 équivalents temps plein. Rien n’a pour l’instant transpiré, excepté que le moral des troupes de la rue Sainte-Anne commence sérieusement à être entamé, à l’image de la crédibilité de son nouveau capitaine, Didier Borniche, et de sa capacité à redresser le navire. Pendant ce temps, les anti-Ordre poursuivent le pilonnage et réclament toujours l’abrogation de la loi qui a porté création de l’Ordre. Quant à la prochaine réunion du CNOI, elle ne devrait pas intervenir avant… début décembre.