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TÉLÉ→ France 5 a consacré à une profession “en danger” une soirée spéciale. Un documentaire, très suivi, accompagné d’un débat en direct.
Mais comment surnommer les infirmières ? « Héroïnes du quotidien », version Nicolas Sarkozy, ou « bonnes sœurs du milieu médical », version Marina Carrère d’Encausse, qui avance que ce sont les infirmières elles-mêmes qui s’appellent ainsi ? Question superflue ? Non : la profession vit une crise profonde, une crise de la vocation. « Plébiscitées par les Français, négligées par les pouvoirs publics », pourra-t-on entendre dans le documentaire
Un tiers des jeunes diplômées quittent la profession après cinq ans d’exercice, beaucoup d’autres s’orientent vers le libéral. Le zoom sur l’Idel Brigitte Lecointre
Travaillant à Nice au sein d’un cabinet avec sept autres infirmières, elle s’est spécialisée dans la prise en charge de pathologies lourdes. Comme son confrère qui enchaîne les patients (contrairement à elle), elle se retrouve à accomplir des actes non cotés à la nomenclature, parfois non reconnus légalement…
Le signe d’un système à bout de souffle, complètement déconnecté d’une réalité. Que cela soit en libéral comme en hôpital d’ailleurs. Jusqu’à quand ? La réponse viendra sûrement des infirmières elles-mêmes. Sans doute aussi, comme l’ont défendu sur le plateau télé à la fois Nathalie Depoire (CNI) et Philippe Tisserand (FNI), si la société et les pouvoirs publics leur accordent – un refrain archi connu – leur juste place en reconnaissant leur rôle actuel et leurs compétences.
« Avant de parler de nouvelles compétences, que l’on nous donne les moyens d’exercer nos compétences actuelles dans leur plénitude ! », a demandé le président de la FNI.
(1) Retrouvez notre chronique et le lien vers la vidéo de France 5 sur www.espaceinfirmier.com.
(2) Membre du comité scientifique de L’Infirmière libérale magazine.