L'infirmière Libérale Magazine n° 279 du 01/03/2012

 

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Une jeune patiente diabétique entre à l’hôpital pour une intervention en ophtalmologie. Elle gère habituellement seule son diabète insulino-requérant, mais sa vue étant altérée, elle nécessite une aide. Devant sa demande de réaliser un dextro 3 fois par jour (elle a besoin d’injections d’insuline rapide), on lui répond que 3 fois par semaine suffisent, et que l’important, ce sont les collyres. La patiente revient donc à domicile avec un diabète très déséquilibré, jonglant entre hypo et hyperglycémie ! Un autre patient, âgé cette fois-ci, entre en service de cardiologie pour divers examens. Il est amputé de la jambe gauche et a une plaie, liée au frottement d’une chaussure, à réaliser au pied droit. Il reviendra à domicile, après une semaine d’hospitalisation, sans que la réfection du pansement n’ait été faite, malgré ses demandes. Résultat, une plaie aggravée et un patient inquiet ! La prise en charge holistique, prônée dans les formations infirmières, est-elle passée au registre des vœux pieux ? Les soins infirmiers sont-ils en train de s’apparenter à une “médecine d’organe” longtemps reprochée aux médecins ? Dommage !