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RASSEMBLEMENT → À Paris, le soutien au syndicat Résilience, convoqué devant le tribunal, a peu mobilisé. De son côté, l’Oni, qui avait pourtant engagé cette procédure, n’a pas jugé utile de se déplacer.
À la mi-journée, le 20 mars dernier, la place du Châtelet accueillait ses badauds habituels. Plus singulier, en ce premier jour de printemps, la capitale offrait un soleil radieux. Du côté des manifestants, vêtus de leur blouse blanche et réunis à l’appel de Résilience, syndicat contre-ordiste, Sud santé sociaux et du Codi (le Contre Ordre infirmier), il n’y avait pas foule non plus.
Mais, qu’importe pour les organisateurs, puisque le rassemblement se voulait avant tout symbolique. Le but était, tout en affirmant leur refus commun d’un Ordre infirmier, de soutenir Résilience et son secrétaire général Hugues Dechilly qui devaient se présenter devant les juges de la 17e chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance (TGI) ce même jour à 14 heures. Cette convocation faisait suite à l’assignation formée par l’Oni en janvier dernier, ce dernier reprochant aux premiers une série d’injures publiques à son encontre ainsi qu’à celle de ses membres.
En début d’après-midi, Hugues Dechilly et une petite délégation d’infirmiers, encadrés par des policiers de la préfecture de Paris, ont passé la Seine pour rejoindre le Palais de justice. Ce premier face-à-face entre les parties était purement procédural, puisqu’il s’agissait pour le tribunal d’arrêter la date de l’audience et le montant de la consignation dont devra s’acquitter l’Oni.
Devant la barre, Résilience et son secrétaire général étaient aux côtés de leur défenseur, mais seul l’avocat de l’Ordre infirmier était présent. Une absence de l’Oni remarquée par le président qui l’a – moyennement – appréciée. Bien que ce ne soit pas formellement nécessaire, il est toujours de bon ton, en effet, de se présenter devant le tribunal quand on est demandeur à l’instance. Et même si le Conseil national avait choisi la date du 20 mars pour se réunir rue Saint-Anne, soulignons que le siège de l’Oni se situe à une station de métro du TGI…
Après de brefs échanges entre le président et les avocats, la date d’audience pour examiner le dossier au fond fut fixée au 19 mars… 2013, « à 13 h 30 », a précisé un assesseur. D’ici là, l’Oni devra renouveler tous les trois mois son intention de poursuivre la procédure et verser prochainement 1 000 euros de consignation. « D’ici à mars 2013, l’Ordre sera mort », s’est réjoui Hugues Dechilly au sortir de la salle d’audience. Les juges se donnent donc un an pour étudier les quelque 300 pages de l’assignation de l’Oni. Rendez-vous aux plaidoiries…