POLITIQUE DE SANTÉ
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DÈS 2013 → Le ministère de la Santé prévoit un calendrier vaccinal simplifié et le développement d’un carnet de vaccination électronique.
Se dirigerait-on vers une vaccination « moderne, plus que jamais efficace et utile » Tel est le souhait du ministère de la Santé qui a dévoilé fin mars son « programme national d’amélioration de la politique vaccinale 2012-2017 ».
Le calendrier vaccinal, mis à jour chaque année, regroupe toutes les vaccinations applicables aux personnes résidant en France en fonction de leur âge, avec des dispositions particulières pour certaines situations (risques accrus de complications ou de transmission, expositions professionnelles…). Le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) souhaite engager une simplification qui reposerait sur davantage de co-administrations de vaccins ou la limitation des exceptions.
Le programme repose également sur une simplification du parcours chez les médecins traitants, qui effectuent la majorité des vaccins. Le circuit classique nécessite une première visite pour obtenir une ordonnance, un déplacement chez le pharmacien suivi d’une nouvelle visite chez le médecin pour la vaccination. Le programme envisagerait donc la possibilité pour le médecin de disposer de vaccins au sein de son cabinet, sans qu’on en connaisse les modalités.
Il vise aussi, de manière plus convaincante, à développer « dans les meilleurs délais » un carnet de vaccination « dématérialisé » en lien avec le Dossier médical partagé (DMP). Car, si les carnets de santé sont généralement bien remplis pour les enfants, les adultes méconnaissent leur statut vaccinal (dates des rappels, etc.). Qui plus est, si les vaccins “obligatoires” sont plutôt bien identifiés (diphtérie, tétanos, poliomyélite), c’est plus compliqué pour les vaccins “recommandés”, un terme trop souvent associé à “facultatif”.
La semaine précédant cette annonce, le groupe d’études de l’Assemblée nationale sur la vaccination avait déjà préconisé le lancement d’une réflexion sur les vaccins à rendre obligatoires, visant tout particulièrement le vaccin ROR (rougeole, oreillons et rubéole). Rien qu’en 2011, près de 15 000 cas de rougeole ont été relevés en France, entraînant 6 morts. Des chiffres qui révèlent l’insuffisance de la couverture vaccinale.