ÉCOLOGIE
L’exercice au quotidien
Infirmier libéral à Saint-Aubin-Le-Cloud dans les Deux-Sèvres (79), Vincent Dabin est ravi de l’acquisition d’une voiture électrique pour faire sa tournée. Un investissement important au départ, mais qui lui permet d’envisager de sérieuses économies. Et zéro pollution atmosphérique…
« Société franco-allemande, Mia Electric a repris en 2010 l’activité de l’ex-entreprise Heuliez électrique, à Cerizay, dans les Deux-Sèvres. Habitant à 40 ? kilomètres de là, à Azay-sur-Thouet, j’ai entendu parler de sa voiture, la “Mia électrique”. Avec mon épouse Bérengère, elle aussi infirmière libérale, nous avons décidé de faire un pari sur l’avenir et de commander une Mia. C’est en novembre 2011 que notre Mia nous est parvenue. Son arrivée n’est pas passée inaperçue, avec son allure de mini-van, ses portes coulissantes, la place centrale du conducteur et sa longueur de 2,87 mètres. Entre novembre 2011 et février 2012, nous avions déjà 11 500 kilomètres au compteur ! La Mia est conçue au départ pour le secteur urbain, car elle ne va pas au-delà de 80-90 kilomètres, mais, pour nous qui vivons en milieu rural, où les routes sont étroites et sinueuses, elle convient parfaitement. J’utilise la Mia pour ma tournée du matin, de 6 h 30 à 11 h 30. Je l’emmène alors à notre cabinet, à Saint-Aubin-Le-Cloud, pour la mettre en recharge sur une prise électrique classique et je l’échange contre le véhicule au gasoil de ma femme pour finir ma tournée du matin. L’après-midi, après plus de quatre heures de recharge, la batterie de la Mia est à nouveau pleine. Je repars donc en Mia pour ma tournée du soir, à partir de 17 heures. Et si un jour j’avais vraiment un problème de batterie en pleine tournée, je pourrais toujours la recharger chez un patient !
La Mia a coûté 24 000 euros, batterie incluse, une fois déduit le bonus écologique de 5 000 euros. Ce qui est un prix très intéressant, en comparaison des voitures électriques vendues le plus souvent sans batterie. Si l’investissement reste conséquent, le coût de revient est de 1,20 euro pour 100 kilomètres, alors qu’avec du gasoil, il faut compter plus de 10 euros pour 100 kilomètres. Résultat : 300 euros par mois d’économies sur le carburant. Et je ne parle pas de l’absence d’entretien, de vidange… L’assurance est aussi 30 % moins chère. Autre avantage majeur : nous engendrons zéro pollution. La seule inconnue qui demeure, c’est la durée de vie de la batterie…
Cette voiture me semble être un produit idéal pour une infirmière de ville, à condition qu’elle ait un garage à proximité pour recharger la batterie. »
Patrick Coroller, chef du service transports et mobilité à l’Ademe ?
« La voiture électrique est une des solutions possibles, aux côtés des véhicules hybrides. Les constructeurs ont sorti récemment de bons véhicules, puissants, pouvant rouler jusqu’à 110-130 km/h, avec une autonomie de 100 km. Le modèle Zoé de Renault est à 15 000 euros, bonus de 5 000 euros déduit. Il faut y ajouter un prix de location de la batterie de 70-80 euros par mois, mais cela correspond aux économies réalisées sur le carburant quand on parcourt 1 000 km par mois. Pour 100 km parcourus, le coût passe de 10 à 2 euros avec l’électrique. La conduite est automatique, apaisée et silencieuse. C’est un vrai confort. Le mieux, c’est d’en juger par soi-même, en demandant à un constructeur d’essayer une voiture électrique. »
* Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie.