Éditorial
Lorsque les jours deviennent des “Journées”, c’est que l’on opère un glissement du calendrier des Postes avec jolies perruches vers une tout autre dimension. Et l’on se retrouve porté par le flot médiatique des grandes causes sans trop se mouiller : sida, diabète, réchauffement climatique… Nous sommes ainsi faits que les beaux slogans fondent sur nous comme crème au soleil. À l’automne dernier, L’ILM s’est trouvé convié à Bruxelles pour un colloque de journalistes européens sur le don d’organes. Dans tous les pays représentés, l’infirmière coordonnatrice s’impose comme le visage “humain” de l’activité de greffe, le grand échangeur entre l’administration, les soignants et la famille. Dans tous les témoignages aussi, dans toutes les langues, la même détresse des proches qui ne connaissent pas la position du potentiel donneur. Parce qu’ils n’en avaient jamais parlé, avant. L’idée a fait son chemin et nous nous sommes demandé quel rôle vous jouez, vous, les Idels
(1) L’infirmière diplômée d’État en mode d’exercice libéral (Idel) est en effet une spécialité francobelge (cf. notre dossier “L’appel du large” paru dans L’ILM n° 272).
(2) La 12e Journée nationale de réflexion sur le don d’organes et la greffe du 22 juin est distincte de la Journée mondiale du don d’organes et de la greffe de l’OMS (organisée le 17 octobre depuis 2005) et de la Journée européenne du don d’organes et de la greffe qui abordera sa 14e édition le 20 octobre 2012.