SANTÉ PUBLIQUE
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ANALYSE → Dans un rapport sur la prise en charge du diabète, l’Igas pointe la faiblesse des soins de premier recours, qu’elle juge inadaptés à la gestion des pathologies chroniques.
Certes, la France a fait des progrès dans la prise en charge du diabète de type 2 depuis dix ans : recommandations de bonne pratique, remboursement à 100 %… En dépit de toutes ces avancées, le coût du diabète augmente. C’est ce que pointe le rapport
En cause, « les problèmes structurels » du système de soins de premier recours conçu pour faire face à des pathologies aiguës : insuffisante formation des médecins à l’accompagnement des patients, rémunération à l’acte inadaptée à l’éducation thérapeutique (ETP), cloisonnement entre les professionnels de santé… Parmi les expériences mises en avant par l’Igas, l’expérimentation Asalée : depuis huit ans en Poitou-Charentes, elle instaure une coopération entre des infirmiers délégués à la santé publique et des généralistes. Pour un coût de 80 euros par an et par patient, elle « a fait la preuve de son efficacité ». En revanche, l’Igas déplore que la France étende des programmes dont « l’évaluation n’a pas été concluante », comme Sophia à la Cnamts ou l’opération menée par le régime social des indépendants, RSI-Diabète. Elle recommande qu’une réflexion soit engagée au niveau du Haut Conseil pour l’avenir de l’Assurance maladie (Hcaam) sur l’évolution de Sophia vers un système de disease management avec consentement présumé et non plus explicite des patients, pour se rapprocher de son objectif premier qui était de soutenir les patients les plus à risque.
Ces réflexions sont complétées par une analyse de l’accessibilité de certains actes en ville, et d’une suggestion de modification des conditions d’admission au remboursement pour les antidiabétiques à amélioration du service médicale rendu (SMR) faible ou nul. Une synthèse des recommandations figure en fin du rapport.
* Rapport téléchargeable (en deux tomes) sur le site Web www.igas.gouv.fr.