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REVENDICATIONS → Le Syndicat des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil) a souhaité profiter de la campagne législative pour solliciter les élus sur des problématiques qui lui tiennent à cœur.
Considérant que les questions concernant la santé ont été relativement absentes du débat pendant les campagnes présidentielle et législative, alors qu’il s’agit du deuxième sujet de préoccupation des Français, le Sniil a souhaité remettre l’avenir de la profession infirmière libérale au cœur des discussions.
Aussi, entre les deux tours de l’élection législative, les 1 128 candidats au second tour ont reçu un courrier du syndicat visant à les sensibiliser sur l’avenir des 70 000 infirmiers libéraux français. « La période électorale est un bon moment pour nous manifester, car nous avons beaucoup de revendications », fait savoir Annick Touba, présidente du Sniil. Selon le syndicat, la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST), qu’il a portée, entre autres, pour la coopération entre les professionnels de santé, a des difficultés à se mettre en place, « car un mouvement syndical plus conservateur bloque les avancées ». « Cette profession d’infirmière est peu connue, on ne sait pas ce qu’elle fait au quotidien pour l’ambulatoire, ajoute Annick Touba. Or il existe des possibilités d’exploiter des compétences. » Le Sniil souhaite ainsi une meilleure reconnaissance des compétences et du savoir-faire des infirmiers en matière de prévention, de prise en charge des personnes âgées dépendantes ou non et des patients porteurs de pathologies chroniques. De plus, le syndicat affiche clairement son soutien à l’Ordre infirmier, « indispensable, car il rassemble et est garant de l’éthique, de la déontologie, de l’honneur, de l’indépendance et du développement vers toujours plus d’expertise de notre profession ».
Le Sniil a donc souhaité aller au plus près des acteurs de terrain pour leur faire connaître ses préoccupations, notamment parce que ce sont les députés qui auront prochainement à se prononcer sur le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) et « qu’ils devront décider de ce qu’ils veulent mettre en place en termes de santé publique, notamment pour l’accès aux soins de la population, la qualité, l’efficience et le coût de ces soins », indique le syndicat.
Certains députés ont d’ailleurs manifesté au Sniil leur intérêt pour son initiative. Cette opération, réalisée avec la mobilisation des quelque 350 cadres départementaux du syndicat, a été suivie d’une demande générale d’entretien auprès de tous les élus dès le 18 juin 2012. « Nous n’attendons pas des miracles, mais les infirmiers libéraux ont une place à prendre, soutient Annick Touba. Nous souhaitons que les élus nous comprennent et nous aident. »
→ Les représentants des syndicats infirmiers devraient être reçus par la ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, le 25 juin. Le Sniil, ne pouvant être disponible à cette date, sera reçu par la ministre le 2 juillet, puis par ses conseillers techniques le 16 juillet.