Éditorial
Comme dans les vieux téléfilms, il était tentant de se la jouer cowboy. Rendez-vous était donc pris à midi, le 24 octobre, dans la plaine du Salon infirmier, Porte de Versailles, à Paris. Des anti-Oni
Ne serait-ce la forte affluence de visiteurs déambulant dans les allées, on se serait attendu à voir rouler des touffes d’amarante sur fond d’harmonica. Même les conférences proposées chaque jour par l’Oni en fin de matinée n’ont pas fait salle comble.
Et la ministre n’a été interpellée par aucun de ses auto-proclamés courageux détracteurs. La mobilisation a fait “pschitt” et le silence radio se prolonge encore à l’heure où nous bouclons cet édito. Fini les communiqués de presse rageurs. Majorité silencieuse ou majorité tout court, les infirmiers semblent, plus que jamais, se désintéresser du débat. L’Ordre ne déchaîne pas les passions. Ne les taxons pas de manquer de curiosité, encore moins d’être des moutons.
Les infirmiers concentrent leur énergie dans leur métier. Bref, qu’on attende beaucoup ou plus rien du tout de l’Oni, l’heure est à l’efficacité sur le terrain. De l’énergie, vous en aurez besoin pour affronter les situations de misère sociale, économique et affective de vos patients. Contre ces injustices, un NON mériterait de s’élever. En ces temps de crise, on peut faire le choix de se recentrer sur l’essentiel.
* Oni : Ordre national infirmier