VU
Actualité
Une patiente âgée se présente dans une pharmacie avec une prescription comprenant du Lévothyrox. Comme le médecin n’a pas précisé sur l’ordonnance que le médicament n’était pas substituable, le générique lui est délivré. Elle a déjà pris ce médicament, mais pas le générique. Le dispositif “tiers-payant contre générique”, censé générer des économies pour la Sécurité sociale, lui est alors rappelé. Différentes études ont pourtant montré que la lévothyroxine est une substance à marge thérapeutique étroite, donc difficile à équilibrer. Rappelons qu’en 2011, l’Afssaps (devenue ANSM) place ce médicament et ses génériques dans la liste des 77 médicaments sous surveillance…
Au final, la patiente va se retrouver avec un bilan clinique perturbé, donc consultation supplémentaire, analyses de sang et TSH très déséquilibrée. Pour mémoire, le coût d’une boîte de Lévothyrox 75 µg, par exemple, est de 2,28 euros, le même dosage en générique est de 2,05 euros et le coût d’une TSH autour de 15 euros ! On peut donc se demander si certains médicaments génériques sont de nature à générer autant d’économies que ce que l’on voudrait nous faire croire… Dommage !