L’implication des libérales dans le DMP - L'Infirmière Libérale Magazine n° 292 du 01/05/2013 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Libérale Magazine n° 292 du 01/05/2013

 

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INNOVATION → Depuis le mois d’octobre 2012, l’Union régionale des professionnels de santé Infirmiers de Franche-Comté mène une expérimentation pour l’ouverture de DMP par des infirmières libérales.

« Depuis le début de l’expérimentation, 3 500 DMP ont été ouverts par des infirmières libérales, et 1 800 sont alimentés », rapporte Nicolas Schinkel, chargé de mission télésanté et président de la commission de contrôle à l’Union régionale des professionnels de santé (URPS) Infirmiers de Franche-Comté.

Le DMP, on y croit

Cette démarche est à l’initiative du Groupement de coopération sanitaire (GCS) Emosist qui a lancé un appel d’offre, afin de trouver des professionnels qui souhaitaient recruter, former et suivre un panel de professionnels de santé pour le déploiement du dossier médical personnel (DMP) dans la région. « Dans la gestion du cabinet, il n’existe pas de dossier patient réel et de plus en plus d’infirmières commençaient à trouver désagréable de prendre en charge un patient, sans savoir par exemple comment il a été opéré, par qui, ou pour quelle raison précise », rappelle Nicolas Schinkel. Et de préciser : « Nous nous sommes lancés dans l’appel d’offre car, pour nous, infirmiers libéraux, le DMP est utile et nous y croyons. »

Afin de le remporter, 45 infirmières libérales étaient nécessaires pour l’expérimentation. « Nous avons donc démarché les infirmières et, comme nous fonctionnons en réseau, une centaine d’entre elles ont répondu à notre demande », explique Nicolas Schinkel.

En remportant l’appel d’offre, l’URPS Infirmiers a obtenu un financement de 40 000 euros, distribués sur objectifs, de la part du GCS Emosist.

Un travail collectif

Puisque la Franche-Comté est une région pilote dans le déploiement des DMP, GCS Emosist a tout intérêt à voir s’ouvrir des DMP pour obtenir des fonds budgétaires. « Cet argent a servi à nous former, à financer la gestion logistique pour former les infirmiers libéraux et à acquérir deux ordinateurs portables pour la formation. »

Cependant, pour être utile, ce travail doit devenir collectif car, « si l’infirmière libérale est la seule à remplir le DMP, cela ne servirait à rien. »

La deuxième phase est donc de faire en sorte que les médecins, les kinésithérapeutes, les sages-femmes ou les autres professionnels de santé y adhèrent. D’ailleurs, l’URPS Infirmiers vient de répondre à un autre appel d’offre qui implique l’ensemble des professionnels de santé. « Si nous le remportons, nous aurons les moyens d’investir auprès des autres professionnels », conclut Nicolas Schinkel.