Échappées
Luc s’est donné la mort une semaine avant ses 29 ans, au terme de longues années d’un combat perdu avec la schizophrénie. Sa mère entreprend un très beau récit un an après, pour « ne pas devenir folle », et parce que l’écriture est un moyen de lui parler. Elle raconte cet enfant qu’il fallait protéger de lui-même… Magnifiquement bien écrit, ce texte bouleversera autant qu’il aidera certaines personnes à vivre avec le deuil de leur enfant.
Anne Dodemant, Même la nuit quand je dors. Albin Michel, 2013. 200 p., 13 euros.
Cynthia sort faire les courses mais elle ne reviendra jamais, laissant son mari seul avec leurs jumelles en bas âge. Treize ans plus tard, les fillettes ont grandi et souffrent d’une maladie rare des reins. Dialysées, elles ont besoin d’un nouveau rein, d’urgence… Quand Will finit par retrouver son épouse, la drogue qu’elle s’est injectée a attaqué ses organes. Le temps presse, Will n’a qu’un rein à donner : laquelle de ses filles va-t-il préférer sauver ?
Helen Fitzgerald, Le Don. Belfond, 2013. 314 p., 17,50 euros.
On se trouve à Dublin, en 2009, un peu avant la crise économique. Gina traverse une autre forme de crise : elle a rencontré un homme qui lui plaît, pour lequel elle est prête à tout quitter. La fille de son amant, épileptique et peut-être aussi un peu autiste, les a surpris. L’épouse trompée tire sur toutes les ficelles de la culpabilité… Gina se laisse porter. Sans décider grand’chose de sa vie.
Anne Enright, La Valse oubliée. Actes Sud, 2012. 282 p., 22 euros.
Raoul est plus grand que tout le monde, il parle très fort et il n’obéit pas à la maîtresse. Raoul est exclu quelques jours, pendant lesquels les enfants (des cochons et des lapinoux…) vont découvrir qu’avant d’être méchant, il est surtout très pauvre et malheureux. Avec la maîtresse, les écoliers vont faire revenir le sourire chez Raoul. Une jolie histoire d’intégration.
Isabelle Duval, Le Nouveau de la classe. Actes Sud junior, 2013. 32 p., 11 euros.