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REPRÉSENTATION → Du 3 au 25 juin se déroulent les élections de la Caisse autonome de retraite et de prévoyance des infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, pédicures-podologues, orthophonistes et orthoptistes. Tous les infirmiers libéraux sont appelés à aller voter.
Les élections à la Carpimko permettent aux infirmiers libéraux d’élire pour trois ans leurs représentants au Conseil d’administration de cette caisse, composé de huit infirmiers, six masseurs-kinésithérapeutes, deux pédicurespodologues, deux orthophonistes et deux orthoptistes. Deux listes officielles sont présentées cette année avec, d’un côté, celle du Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil) et, de l’autre, la liste d’union pour la retraite des libéraux de santé qui regroupe la Fédération nationale des infirmiers (FNI), Convergence Infirmière (CI) et l’Organisation nationale des syndicats d’infirmiers libéraux (Onsil).
Aux dernières élections, la liste FNI/Onsil avait remporté les suffrages, et le Sniil, en campagne, ne se prive pas pour critiquer les actions menées pendant trois ans par cette liste. « Le bilan est catastrophique, scande Anne Jauer, infirmière libérale et tête de liste pour le Sniil. Les belles promesses de la FNI et de l’Onsil n’ont pas été tenues. » Premier reproche: l’augmentation de 17 % en deux ans de la cotisation retraite. « Cette augmentation est liée à celle du taux de cotisation de la Caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales (CNAVPL), se défend Nadine Hesnart, vice-présidente de la FNI.
Nous payons donc une compensation. Nous voulons aujourd’hui faire en sorte que cette cotisation n’augmente plus. » Dans son programme, la FNI propose notamment une sortie de la CNAVPL. « C’est possible et viable économiquement, explique Nadine Hesnart. Cela nous permettrait de ne plus avoir à financer les caisses déficitaires de la CNAVPL. Mais ce n’est pas gagné, car cela doit être accepté par le ministère de Tutelle. »
Par ailleurs, le Sniil dénonce le fait que les infirmières libérales paient la majorité des cotisations à la Carpimko et, « pourtant, ce sont les moins bien loties », estime Anne Jauer, avant de dénoncer : « Nous représentons 47,7 % des cotisants et nous ne percevons que 7 469 euros de retraite annuelle, alors que les masseurs-kinésithérapeutes sont 34,7 % et ils perçoivent 14 295 euros de retraite annuelle. » Pour NadineHesnart, cette différence s’explique certainement par le fait que les masseurs-kinésithérapeutes sont majoritaires dans la deuxième tranche des revenus d’activités. Actuellement, le régime de base est organisé en deux tranches. La première concerne les revenus inférieurs à 31 477 euros, avec un taux de cotisation à 8,6 % en 2012, qui va passer à 10,10 % en 2014. La seconde tranche concerne les revenus compris entre 31 477 euros et 185 160 euros, avec un taux à 1,6 % et qui va atteindre 1,87 % en 2014. Si la FNI propose de relever le plafond de la première tranche, le Sniil suggère quant à lui un relèvement de la participation des plus hauts revenus en supprimant le plafonnement de la deuxième tranche.
Il souhaite également prendre en compte la pénibilité en alignant les trois régimes de retraite à taux plein à 62 ans et en exonérant des cotisations du dernier semestre avant la retraite. Enfin, il propose de renforcer les avantages familiaux, notamment en exonérant les cotisations et en maintenant les points pendant le congé maternité.
La FNI suggère quant à elle le financement de la reconversion des infirmières libérales en invalidités et une réduction à 60 jours du délai de carence des indemnités journalières aujourd’hui fixé à 90 jours. « Cette baisse va entraîner une hausse de la cotisation, donc, pour être crédibles, nous ne pouvons pas demander une réduction supérieure à 60 jours, souligne Nadine Hesnart. Ce serait déjà une belle victoire. »
La Carpimko gère vos régimes de retraite et votre régime d’invalidité/décès. Il existe trois niveaux de retraite : le régime général géré par la CNAVPL qui comprend dix sections professionnelles, la Carpimko étant l’une d’elles ; le régime complémentaire, directement géré par la Carpimko, obligatoire, et qui vise à augmenter vos revenus à la retraite. Et l’Assurance supplémentaire vieillesse (ASV), spécifique aux praticiens conventionnés.