L'infirmière Libérale Magazine n° 295 du 01/09/2013

 

Vaccination

Dossier

Dans un pays atteint de sous-vaccination chronique, les Idels composent une armée d’oubliées. On se satisfait de leur rôle de petite main, à moindre coût, dans l’ombre des médecins prescripteurs. Comment sont-elles considérées au-delà de nos frontières ? Quelles alliances faudra-t-il passer pour s’imposer ?

La loi de santé publique française recommande un taux de couverture vaccinale de 95 % pour toutes les vaccinations. Pourtant, seuls 30 à 60 % des adultes seraient à jour de leur rappel décennal contre la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite (DTP). Pour la grippe saisonnière, l’objectif est ramené à 75 %, mais seulement 50 % des personnes cibles sont vaccinées. Un chiffre, qui plus est, en baisse constante depuis trois ans d’après l’Institut de veille sanitaire (InVS). Avec ces taux contrastés, la vaccination apparaît comme un véritable enjeu de santé publique nécessitant la mobilisation de tous les professionnels de santé, et parmi eux, des Idels. Le Conseil international des infirmiers (CII)(1) a affirmé ce rôle début 2013, dans sa publication Adult and childhood immunisation : « En tant que plus grand groupe de professionnels de santé présent dans tous les secteurs de la vie, les infirmières peuvent conseiller et informer les enfants et les parents sur la vaccination, et également administrer les vaccins. Elles sont également bien placées pour agir comme modèle afin d’atteindre les objectifs nationaux en termes de couverture vaccinale. »

Actuellement, les infirmières libérales françaises ne peuvent procéder à des vaccinations que sur prescription médicale. Une exception cependant : depuis un décret du 29 août 2008, elles peuvent réaliser, sauf pour la première injection, la vaccination antigrippale sans prescription médicale aux personnes de plus de 65 ans et aux personnes atteintes de certaines pathologies ayant reçu un bon de prise en charge Sécu (maladies respiratoires, pathologies cardiaques, diabètes, etc.), à l’exception des femmes enceintes et des personnes porteuses du VIH. « Dans les faits, nous vérifions déjà l’absence de contre-indication au cours d’un entretien, avant toute injection, car les bons pour le vaccin antigrippal sont envoyés sans discernement à des personnes qui ont le VIH. Et pour les autres vaccins, même avec prescription du médecin, on fait preuve de vigilance au quotidien », explique Olivier, infirmier libéral à Bordeaux.

AMBITIONS DES INFIRMIÈRES

« Si nous voulons une couverture vaccinale efficace en France, il faut impliquer les infirmières libérales, qui sont des actrices de premier plan mais qui ne sont pas considérées comme telles », déplore Karim Mameri, secrétaire général de l’Ordre national des infirmiers (Oni). L’Oni ainsi que le Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil) tiennent à pointer du doigt ce qu’ils considèrent comme une incohérence. « Les infirmières libérales peuvent vacciner, sans prescription, les personnes présentant des facteurs de risque, mais pas les membres du même foyer, s’étonne Annick Touba, la présidente du Sniil. Nous ne devrions pas avoir besoin d’une prescription médicale pour ça. » D’après elle, pour certains vaccins ou rappels, un élargissement des compétences infirmières est à envisager, d’autant que la prévention fait partie de leur décret de compétences. Leur rôle d’éducatrices de la santé est important, à l’heure où sévit une crise de confiance de la population vis-à-vis de la vaccination, et surtout lorsque l’on sait que l’obtention du consentement du patient à la vaccination « demande un temps d’information et d’explication que les médecins ne peuvent pas toujours consacrer pendant la consultation médicale », considère la Fédération nationale des infirmiers (FNI). « L’objectif est de rendre un service utile à la population et de répondre à une demande des infirmières libérales qui sont parfois amenées à pratiquer l’exercice illégal de la médecine », soutient Karim Mameri. L’extension des compétences infirmières reposerait avant tout sur les attentes de la population et sur les objectifs de santé publique.

Selon Philippe Tisserand, président de la FNI, il n’est pas réaliste de vouloir faire en sorte que l’infirmière libérale puisse vacciner toute la population sans prescription médicale. « Mais nous pourrions déjà nous mobiliser sur les adultes de plus de 40 ans, une population que nous visitons à domicile », souligne-t-il. À titre d’exemple, concernant la rougeole pour laquelle les préconisations portent sur deux vaccins, « nous pourrions imaginer que le premier vaccin soit effectué par le médecin et que le second, sans prescription médicale, soit effectué par l’infirmière libérale », propose Philippe Tisserand. En outre, nombreux sont les adultes qui ne font pas leurs rappels. « Nous pourrions mobiliser les infirmières libérales pour assurer ces rappels sous condition de respect d’arbres décisionnels permettant de le faire en toute sécurité, ajoute-t-il. Mais cela suppose d’inclure ces nouvelles compétences dans la formation initiale et de modifier les textes. » Et de poursuivre : « Comme il n’y a plus assez de médecins, profitons du fait qu’il y ait assez d’infirmières. »

Lors d’une intervention au Sénat fin avril, dans le cadre d’un débat consacré à la politique vaccinale en France, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a ouvert la voie à une extension des compétences des infirmières libérales. Elle a émis l’hypothèse de les autoriser à vacciner sur prescription médicale… au sein des officines. « Nous sommes en désaccord, car il faut respecter l’indépendance des professionnels », s’alarme l’Oni. « C’est presque humiliant comme proposition, renchérit Annick Touba. Il y a 50 000 à 60 000 cabinets infirmiers. Pourquoi aller dans les pharmacies ? C’est un non-sens. » Même son de cloche du côté de la FNI : « Cette proposition n’a pas manqué de nous surprendre, et le mot est faible », rapporte Philippe Tisserand.

UN CADRE NÉCESSAIRE

Les revendications syndicales nécessiteraient la mise en place d’un cadre, car qui dit nouvelles compétences, dit coopération et coordination avec les médecins, détenteurs actuels des compétences dans le domaine vaccinal et de la responsabilité portée par la prescription. « Les vaccinations peuvent tout à fait être réalisées par des infirmières, mais comment le mettre en place dans un contexte libéral ? », se demande Yann Bourgueil, directeur de l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (Irdes). Il faut penser à la coordination des professionnels de santé et au paiement des actes. Actuellement, pour une injection intramusculaire, une infirmière libérale cote 1 AMI, soit 3,15 euros en France métropolitaine (3,30 euros pour l’Outre-mer). Elle perçoit un supplément de 1 AMI pour la vaccination antigrippale hors primo-injection, dans le cadre de la campagne de vaccination antigrippale organisée par l’Assurance maladie. Les médecins généralistes libéraux facturent quant à eux pour la vaccination le tarif d’une consultation, soit 23 euros, si elle est réalisée dans leur cabinet. « À l’étranger, ces pratiques de prévention, lorsqu’elles existent, sont en général réalisées par des infirmières salariées de cabinet, note Yann Bourgueil. Peut-être qu’il n’y a pas de véritable modèle aujourd’hui pour les infirmières libérales en France, mais on peut espérer que cela évolue avec les Maisons de santé pluridisciplinaires. » Et d’ajouter : « Pour que cela soit efficace, l’organisation doit être cadrée localement ou nationalement afin que ce soit clair pour le patient. » MG France estime qu’une collaboration intelligente est à mettre en place entre les médecins et les infirmières libérales et qu’une complémentarité des compétences doit être instaurée afin de constituer une équipe de soins primaires. « Ces équipes sont une piste que nous proposons pour réorganiser les soins de ville », souligne le Dr Claude Leicher, président de MG France. Mais, actuellement, il semblerait que les médecins soient hostiles à laisser les infirmières vacciner. Même si, dans les faits, il est admis de leur laisser pratiquer l’injection au cours de leurs tournées… « On peut envisager d’étendre les capacités détenues par les infirmières pour la grippe à d’autres vaccins, considère Dr Michel Chassang, président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF). Cependant, les médecins sont pour le moment davantage tentés de le faire eux-mêmes car, lorsqu’un vaccin a été réalisé par une infirmière, les médecins sont demandeurs d’un retour d’information afin d’être à jour dans le suivi de leurs patients. Or ce retour d’information fait défaut. » Un mécanisme doit être trouvé et la solution pourrait reposer sur un seul et unique dossier professionnel partagé. D’ailleurs, la ministre de la Santé a suggéré la création d’un carnet de vaccination électronique ; une proposition qui serait également à l’étude. « On ne peut pas prendre comme argument le fait qu’il n’y a pas de partage d’informations pour justifier le frein à l’extension des compétences infirmières alors que cela permettrait d’améliorer la couverture vaccinale », s’étonne Philippe Tisserand. Il retient la proposition de la ministre de la Santé qui permettrait une traçabilité. Enfin, dernier problème à pallier : la rémunération des médecins. « Il manque une rémunération des actes à haute valeur ajoutée du médecin, remarque le Dr Chassang. Si le médecin est mieux payé pour certains actes, il sera plus à même d’en déléguer d’autres. »

ET AILLEURS ?

Actuellement, les infirmières libérales françaises n’ont rien à envier aux infirmières indépendantes belges. « En Belgique, la vaccination n’est pas une prestation infirmière », indique Edgard Peters, directeur des soins infirmiers à la Fédération de l’aide et des soins à domicile (FASD) en Belgique. Il est possible pour les infirmières de pratiquer des vaccinations, mais seulement en présence du médecin. « Cela convient aux hospitaliers, tout comme aux généralistes, car une infirmière ne peut pas tarifer une consultation infirmière si, au même moment, il y a une facturation du médecin, rapporte-t-il. La facturation du médecin prime. » De fait, en pratique, les infirmières indépendantes ne font pas de vaccins. Idem en Suisse où « les infirmières indépendantes ne peuvent administrer de vaccins que sur prescription du médecin, précise Lucien Portenier, responsable du domaine qualité infirmière et terminologie infirmière au secrétariat central de l’Association suisse des infirmières et infirmiers (ASI). Dans la plupart des cas, ils vont être réalisés par le médecin ou par l’assistante médicale. » Et, actuellement, aucune revendication de la part des infirmières indépendantes pour obtenir davantage de compétences dans le domaine vaccinal n’a été constatée dans ces deux pays. En revanche, au Québec, depuis 2002, l’acte de vaccination effectué par les infirmières a cessé d’être un acte délégué par le médecin, et celles-ci peuvent administrer des vaccins de façon autonome. Elles peuvent procéder à la vaccination dans le cadre d’une activité découlant de l’application de la loi sur la santé publique et administrer, sans ordonnance et conformément aux recommandations du Protocole d’immunisation du Québec (PIQ), les produits immunisants relatifs à la primo-immunisation, aux doses de rappel, à la prophylaxie en cas de blessure, à l’immunisation préexposition et post-exposition, y compris la santé des voyageurs. Néanmoins, le fait que les infirmières aient des compétences étendues dans le domaine vaccinal n’empêche pas pour autant le Québec d’afficher un taux de couverture vaccinale pas si éloigné du nôtre.

D’après une enquête(2) de l’Institut national de santé publique du Québec, l’objectif du Programme national de santé publique de vacciner 80 % des personnes âgées de 60 ans ou plus contre la grippe saisonnière n’est toujours pas atteint, puisque 57 % de cette population a été vaccinée pour la saison 2011-2012. Par ailleurs, chez les personnes ayant atteint l’âge de 65 ans en 2011, seuls 31 % ont été vaccinées contre le pneumocoque. La principale raison de non-vaccination serait le manque d’information. Enfin, la mise à jour de la vaccination contre le tétanos chez les adultes âgés de 50 ans ou plus n’est pas réalisée de façon systématique et la majorité des adultes sont inadéquatement vaccinés : seulement le tiers des personnes âgées de 50 ans ou plus ont reçu ce vaccin au cours des dix années précédant l’enquête ou à 50 ans. « L’atteinte de hauts niveaux de couverture vaccinale est multifactorielle, explique Nicole Boulianne, chef d’unité scientifique d’immunisation à l’INSPQ. Les compétences des infirmières dans le domaine de la vaccination visent à faire tomber les barrières, à réduire les occasions manquées et à augmenter les possibilités de vaccination pour les patients. » Cette activité des infirmières confirme l’importance de leur rôle dans la promotion de la vaccination que ce soit au Québec ou en France…

(1) Le Conseil international des infirmières (CII) est une fédération de plus de 130 associations nationales d’infirmières, représentant plus de 16 millions d’infirmières du monde entier. Le CII veille à garantir des soins infirmiers de qualité pour tous, des politiques de santé solides, le progrès du savoir infirmier, le respect de la profession et la compétence et la satisfaction de la main-d’œuvre infirmière.

(2) À consulter sur l’adresse raccourcie http://petitlien.fr/6pby

Témoignage

« Il faut solliciter les infirmières à leur juste valeur »

Christophe Debout, responsable du département des sciences infirmières et paramédicales à l’École des hautes études en santé publique (EHESP)

« Je ne suis pas persuadé qu’on sollicite le groupe infirmier à sa juste valeur. Cela concerne deux profils infirmiers. Les infirmiers de santé publique pour l’axe prévention, mais aussi les infirmiers en activité clinique, comme les infirmières libérales qui sont au contact même de la population de patients. Je pense notamment aux personnes âgées et aux patients atteints de maladies chroniques, et à leur entourage qui pourrait ainsi bénéficier de la vaccination et les mettre à l’abri de pathologies et complications associées. Cependant, plusieurs aspects sont à considérer : ce que l’infirmière libérale pense de la vaccination car cela joue dans le message qu’elle peut faire passer au patient, ses compétences d’interventions vis-à-vis du patient ainsi que sa capacité à être convaincante, et enfin sa connaissance du point de vue de ses patients vis-à-vis de la vaccination. Il faudrait autoriser les infirmières à assurer davantage de missions en santé primaire et reconnaître leur compétence dans le domaine de la santé publique. »

Témoignage

« Les infirmières sont plus accessibles que les médecins »

Édith Chapitreau, présidente de l’Association française des infirmiers de santé publique (Afisp)

« On devine un réel intérêt de santé publique à étendre les compétences des infirmières libérales dans le domaine vaccinal, à la fois en raison de leur plus grande disponibilité et accessibilité par rapport aux médecins, mais aussi parce leurs actes sont moins coûteux que les actes médicaux. Cependant, l’extension de ces compétences à d’autres vaccins que la grippe saisonnière suppose une organisation nationale. Les infirmières ont un rôle à jouer dans la prévention, mais les médecins ne sont pas nécessairement favorables au transfert des compétences. C’est un changement de pratique qui peut les interpeller. Mais je ne vois pas comment nous allons pouvoir nous passer des compétences infirmières en raison du problème de démographie médicale.

Néanmoins, les textes doivent revoir la question de la responsabilité aujourd’hui portée par la prescription médicale. Si cela se met en place, les infirmières devraient pouvoir obtenir une reconnaissance. »

Interview
Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF)

Une coopération interprofessionnelle

Que pensez-vous de la proposition de la ministre de la Santé visant à permettre aux Idels de vacciner dans les officines ? Cette proposition a été faite par la ministre car l’officine est le lieu de passage de personnes qui ne sont pas dans le circuit de soins avec le médecin. Cette suggestion vise à faciliter l’acte vaccinal avec une orientation directe vers les infirmières.

Cette proposition vous semble-t-elle applicable ? Elle est applicable et pas nécessairement sous forme de salariat, comme certains ont pu le penser. Cela nécessite une organisation des officines, car cette vaccination ne pourra pas avoir lieu dans la zone accessible au public. On peut imaginer, dans une officine, des temps de vaccination pendant lesquels une infirmière pourrait vacciner. Nous sommes dans une logique de coopération interprofessionnelle, et non dans une logique de délégation.

Quels autres moyens pourraient améliorer la couverture vaccinale en France ? On pourrait penser à une organisation au sein de laquelle le pharmacien serait autorisé à dispenser le vaccin qui serait ensuite injecté par le médecin ou l’infirmière. Ou permettre au pharmacien, comme c’est le cas en Grande-Bretagne ou au Portugal, de vacciner lui-même. Il est important de trouver un moyen pour simplifier le circuit et augmenter la couverture vaccinale pour les personnes qui ne sont pas en contact avec les médecins.

Témoignage

« Les Idels, des personnes ressources »

Dr Christine Lorente, responsable d’un centre de vaccination public dans le Vaucluse (84)

« Dans le domaine de la vaccination, le système est fondé sur le médecin généraliste. Mais ce dernier n’a pas systématiquement le temps d’aborder cette question avec ses patients. Le défaut de vaccination concerne principalement les adultes de plus de 40 ans et les rappels, puisque nous constatons qu’une personne sur deux n’est pas à jour. Nous déplorons un défaut de vaccination alors que nous avons des professionnels, les infirmières libérales, qui rencontrent toute une famille au même moment, et qui peuvent donc donner des conseils sur la vaccination, du fait de leur proximité. Elles ont une approche transgénérationnelle, et peuvent être des personnes ressources tout en servant d’exemple. Les compétences infirmières pour la grippe pourraient être étendues à d’autres vaccins et notamment aux rappels, comme celui contre la diphtérie, tétanos, coqueluche, et poliomyélite (DTCP). Il faudrait bien entendu prévoir une formation et également trouver un mode de rémunération. Dès lors, je ne vois pas ce qui empêcherait cette compétence infirmière. »

Analyse
PROFESSIONNELS VACCINÉS

Servir d’exemple

Les personnels soignants font l’objet de recommandations particulières qui visent à les protéger de maladies auxquelles ils sont exposés, et à réduire la transmission de ces maladies à leurs patients. Toute personne travaillant dans le secteur de la prévention, ou en milieu de soins, qui s’expose à des risques de contamination, doit être immunisée contre différentes pathologies : hépatite B, diphtérie, tétanos, poliomyélite, typhoïde et tuberculose. Si les vaccins obligatoires semblent bien respectés par les infirmiers dans les établissements de soin, avec une couverture vaccinale supérieure à 90 %, la vaccination recommandée fait davantage défaut : coqueluche (8,4 % des infirmiers vaccinés), grippe (24,4 %), varicelle (34,3 %) et rougeole, rubéole, oreillons (42 % pour une dose, et 20,9 % pour deux doses)*. Il semblerait que l’échec de la campagne de vaccination contre la grippe A (H1N1) a entraîné un reflux de la volonté vaccinale à l’égard de la grippe saisonnière, et probablement de la vaccination en général. Par ailleurs, les Idels n’ayant pas de médecine du travail, ces obligations vaccinales incombent surtout aux infirmières salariées qui ont un accès plus facile à la médecine du travail et au suivi. « Je ne tiens pas à ce qu’il y ait des obligations pour les infirmières libérales, mais, si on tient au fait que ces vaccinations servent notamment à protéger les patients, nous ne devrions pas en être exempts », soutient Annick Touba.

* Source : “Couvertures vaccinales chez les professionnels de santé travaillant dans un établissement de soin”, France, 2009, Geres, InVS.

EN SAVOIR +

→ www.sante.gouv.fr : informations détaillées sur le nouveau calendrier vaccinal pour 2013.

→ www.inpes.sante.fr : le Guide des vaccinations édité par l’INPES aborde les aspects pratiques et théoriques de la vaccination, à télécharger.

→ www.icn.ch : sur le site du Conseil international des infirmiers, la publication en anglais Adult and childhood immunisation.

→ www.semaine-vaccination.fr : l’INPES a développé de nombreux outils pour aider les professionnels à communiquer auprès du grand public, à télécharger à l’onglet “Documents et outils”.

→ Sans oublier le Cahier de formation “La vaccination” paru dans L’ILM n° 284 de septembre 2012.