L'infirmière Libérale Magazine n° 300 du 01/02/2014

 

Éditorial

MATHIEU HAUTEMULLE  

Vaut-il mieux paraître plus jeune ou plus vieux que son âge ?

Tout dépend sans doute des circonstances, ou de ses interlocuteurs… Prenez, par exemple, ce magazine. Votre magazine. Il fête avec ce numéro sa 300e publication. Officiellement… En réalité, il est bien plus jeune. À quoi tient ce miracle ? À l’application sur les rotatives d’une crème anti-rides ? Même pas. Au respect des conseils de santé prodigués depuis ses origines dans ces colonnes ? Sans doute. Mais surtout aux chemins de son histoire, qui disent aussi quelque chose de l’histoire de la profession infirmière. Pour comprendre, plongeons donc dans les placards à archives (qui, contrairement à la légende, ne sont même pas poussiéreux). Au commencement était L’Infirmière magazine, en 1987. Y apparaissent petit à petit quelques articles sur le libéral et son « avenir incertain », comme le titre ce dossier de janvier 1990. En mars 1991, date que nous retiendrons comme naissance de notre revue, apparaît L’Infirmière libérale magazine, un supplément de L’Infirmière magazine. Il devient mensuel en mars 1993. Deux ans plus tard, le Lib’ prend la forme de pages spécifiques assemblées à la revue-sœur, sur laquelle il aligne sa numérotation, passant subitement de 30 à 92. Comme une marque d’autonomisation des infirmières libérales, notre magazine vole de ses propres ailes à partir du numéro 127. La morale de l’histoire, c’est donc qu’il faut se méfier des chiffres. Mais aussi qu’il faut assumer son âge, son cheminement, ce que l’on a été, ce que l’on est devenu. Et si c’était cela, la maturité, se soucier comme d’une guigne du temps qui passe, du temps qu’il fait ? Des bougies, nous espérons donc en souffler encore beaucoup avec vous.