COORDINATION > Le dossier communicant de cancérologie, partagé entre la ville et l’hôpital, devrait être généralisé en 2015. C’est l’une des annonces faites en février par François Hollande.
Guérir davantage de personnes malades, favoriser et financer l’accès à l’innovation médicale et scientifique et la recherche publique, améliorer la vie des malades pendant et après le cancer, accentuer les campagnes de prévention. Voilà les grandes lignes du 3e plan cancer (2014-2019) détaillé par le chef de l’État début février, à Paris, lors des rencontres annuelles de l’Institut national du cancer. Ces directives tendent vers une réduction des inégalités sociales et territoriales
S’agissant du rôle infirmier, le 3e plan cancer met l’accent sur la nécessité d’accroître la coordination entre les professionnels hospitaliers et ceux de santé de proximité. François Hollande a annoncé la mise en place, en 2015, du dossier communicant de cancérologie, mesure lancée dans le 1er plan cancer (2003-2007). Il contiendra toute l’histoire et le traitement du malade et sera partagé entre les professionnels de santé, à l’hôpital comme en ville.
Dans le champ de l’éducation thérapeutique, le plan appelle à promouvoir l’éducation thérapeutique des patients. Cette démarche devra associer les équipes hospitalières et les professionnels de santé de premier recours, dont les infirmières libérales. Dans la même veine, il prône l’évolution des programmes personnalisés de soins (PPS) et de l’après-cancer (PPA) « vers des outils opérationnels de déclinaison de la prise en charge et d’interface ville-hôpital ».
Au regard de l’évolution des traitements et de la nécessaire rénovation de la prise en charge, le plan prévoit de remodeler les formations et les métiers de la cancérologie. François Hollande a confirmé la création du métier d’infirmière clinicienne qui sera développé dans le domaine de la cancérologie via un master mis en place pour la rentrée 2016. L’objectif est de « faire face aux besoins nouveaux en matière de suivi des chimiothérapies orales ou de coordination des parcours », souligne le plan, qui précise également que ces infirmières cliniciennes « seront habilité[e]s à assurer, sous conditions, la prescription protocolisée d’examens de suivi des traitements, de traitements complémentaires et de support, ainsi que la reconduction ou l’adaptation de traitements spécifiques ».
Enfin, pour améliorer le taux de couverture vaccinale contre le papillomavirus, inférieur à 30 % et à l’origine de près 70 % des cancers du col de l’utérus, le nouveau plan cancer recommande d’autoriser les infirmières diplômées d’État à pratiquer la vaccination.
(*) A lire aussi, sur notre site, notre actualité du 6 février. L’intégralité du plan : www.e-cancer.fr