Une infirmière est appelée par un prestataire de matériel médical en fin de matinée, car un de ses patients hospitalisé va rentrer à son domicile le jour même. Le patient est en soins palliatifs et les soins techniques comprennent une PCA de morphine, une PCA de kétamine et trois autres perfusions de courte durée. Bref, cinq passages par jour, et pas de courte durée car les soins palliatifs ne se réduisent pas aux soins techniques. Étant donné le planning déjà chargé de l’infirmière, elle propose une prise en charge conjointe avec un service d’HAD. Mais le prestataire reste sourd à la proposition, car qui dit HAD, dit changement de prestataire. Il adresse donc le patient vers un autre cabinet infirmier, faisant fi des liens déjà tissés. Tout cela pour le plaisir du prestataire d’offrir, une fois l’an, une pompe PCA au service, pour le bien des patients. Quant à savoir si le changement d’infirmière est conforme à la bienfaisance pour le patient, personne ne s’est posé la question. Dommage !