Le moral au beau fixe

Devançant les généralistes, chirurgiens-dentistes, pharmaciens, kinésithérapeutes, vétérinaires, biologistes et radiologues, les infirmières libérales semblent les plus optimistes des huit professions libérales interrogées par CMV Médiforce dans l’enquête que cette filiale du groupe BNP Paribas a menée pour la troisième année consécutive.

De manière générale, les 493 professionnels qui ont répondu à l’enquête affichent une vision plutôt pessimiste de la situation de leur profession, lui attribuant tout juste la moyenne (5,2/10), alors que les infirmières lui accordent la meilleure note (5,9), devant les médecins (5,8). Elles font preuve d’une certaine sérénité sur le plan économique, et sont également les plus optimistes concernant l’avenir de leur profession, avec un score de 5 sur 10, alors que l’ensemble des sondés en a une vision encore plus négative que celle de sa situation actuelle (moyenne de 4,4 sur 10).

Chiffre d’affaires en baisse

La moitié des libéraux interrogés se voit bien exercer d’ici cinq ans au sein d’un cabinet de groupe. De même, le statut de salarié séduit de plus en plus. « En toute logique, les professionnels libéraux se trouvent moins enclins (57 % des sondés) à recommander leur activité libérale à un jeune qui arriverait sur le marché du travail, alors qu’ils étaient encore 67 % à l’envisager l’an dernier », souligne l’étude. Mais une fois de plus, les infirmières sortent du lot et 79 % des Idels participant à cette enquête recommanderaient leur métier (tout de même neuf points de moins en deux ans).

En revanche, les professionnels de santé se disent préoccupés par des contraintes économiques, notamment le poids de la fiscalité. D’ailleurs, 25 % des infirmières interrogées ont fait savoir que leur chiffre d’affaires était en baisse. Par ailleurs, dans un contexte de crise, plus de la moitié des libérales constate que les patients repoussent certains soins et traitements pour des raisons économiques.

Parmi les autres sujets de préoccupation des infirmières libérales interrogées, la baisse des remboursements de soins et les contraintes administratives et bureaucratiques sur leur profession.