L'infirmière Libérale Magazine n° 303 du 01/05/2014

 

VILLE-HÔPITAL

Actualité

SOPHIE MAGADOUX  

COLLABORATION > Les Idels ne sont pas seules. Bon gré, mal gré, les hôpitaux communiquent avec elles. La preuve en Aveyron.

La collaboration ville-hôpital fonctionne. Démonstration en a été faite lors de la quatrième édition des Journées midi-pyrénéennes cicatrisation et lymphologie(1), à Toulouse, en Haute-Garonne, organisées les 10 et 11?avril et diffusées prochainement sur TheraShare.tv(2). Face à une assemblée d’environ quatre cents auditeurs (des infirmiers pour plus de 70 %, mais aussi des médecins généralistes, des angiologues, des chirurgiens, des pharmaciens et des kinésithérapeutes), trois professionnels aveyronnais, Danièle Berthin, infirmière coordinatrice départementale de l’hospitalisation à domicile (HAD), Chrystel Sigaud, infirmière au Centre de cicatrisation du centre hospitalier de Rodez, et Olivier Deniel, infirmier libéral près de Rodez, ont partagé leur expérience dans le cadre de la prise en charge des plaies complexes.

Une idylle presque parfaite

Dans un département rural vieillissant, où la désertification médicale fait son œuvre et le manque de spécialistes est criant, mais où la densité d’Idels (183 pour 100 000 habitants) reste au-dessus de la moyenne nationale (139 pour 100 000 habitants), la collaboration ville-hôpital est d’autant plus indispensable. En Aveyron, « la population infirmière (507 personnes) a l’avantage de couvrir l’ensemble du territoire, mais vu le nombre de diplômes universitaires en plaies et cicatrisation recensés (quinze), à l’évidence, une transmission de compétences peut être nécessaire », commente Olivier Deniel.

Donc, dans un but unique, celui de la cicatrisation, lorsqu’est repéré un problème complexe, de pied diabétique, d’ulcères vasculaires, etc., outre l’aspect pluridisciplinaire, l’expertise du Centre de cicatrisation et la logistique de l’HAD soutiennent l’exercice de l’Idel. « Grâce à l’accès à la technicité, les délais de guérison sont réduits, sans surcoût pour l’usager, et la qualité des soins est assurée en tout lieu », valorise le trio infirmier.

Un tableau idyllique, mais huit points sont à améliorer, dont la lourdeur des dossiers de soin et fiches (suivi et protocole) papier, la traçabilité par le dossier patient et la communication entre soignants. Un aspect que les réactions passionnées de la salle ont corroboré. Une discussion qui s’est toutefois conclue sur une note positive venue des rangs de l’association Sidéral santé : les problèmes existent, mais mieux vaut s’appuyer sur ce qui fonctionne pour avancer vers une réelle collaboration.

(1) www.jmpc.fr

(2) www.therashare.tv

À RETENIR

→ L’ASSOCIATION DOM CICA 31

Co-organisatrice du congrès, elle publie Le lexique des pansements et des dispositifs prescriptibles par l’infirmier (ière), actualisé chaque année. Coût : 45 euros. Plus d’infos sur www.domcica31.org/images/doc/flyer%202014.pdf