À la suite de la mort accidentelle de sa mère, la vie d’une jeune femme explose. Dans une obscurité totale et en absence de toute réalité, elle quitte tout : mari, enfants, maison… Elle essaie de remonter le fil du temps en enquêtant sur le passé familial. Malgré l’amour de ses proches, elle ne peut pas faire son deuil. Elle se retrouve un jour par hasard au Chambon-Sur-Lignon, village chargé d’histoire. C’est là qu’elle découvre réellement qui était sa mère et quel secret elle cachait. Elle ne pourra se reconstruire et recommencer à vivre que lorsqu’elle se sera libérée des non-dits de sa mère. Peut-on refaire l’histoire en la reconstruisant Livre-médicament qui nous indique comment mettre un pansement sur nos douleurs les plus profondes.
Ariane Bois, Sans oublier, Belfond, 248 p., 2014. 19,50 euros.
Doriand pourrait être un ado comme les autres mais il a quelque chose de spécial : un papa auteur de roman jeunesse qui s’inspire directement de la vie de son fils pour écrire. Les relations sont de plus en plus houleuses entre eux deux. Doriand rivalise alors d’ingéniosité pour mettre en place des stratagèmes afin de ne plus être son unique source d’inspiration. Cette année encore, il passe son mois de juillet avec son père, dans une station balnéaire de Normandie. Grâce à sa cousine, il fait la connaissance de toute sa famille paternelle, avec qui son père est brouillé depuis longtemps. Pourtant, cet écrivain sensible, au caractère complexe, aurait peut-être beaucoup de choses à dire et à écrire…
Arnaud Cathrine, Je suis l’idole de mon père, éditions Thierry Magnier, 157 p., 2014. 9,20 euros.
L’histoire de l’hôpital psychiatrique depuis les années 1960 est l’objet des trois tomes d’HP, dessinés par Lisa Mandel. Le deuxième tome s’inspire de souvenirs d’infirmiers sur ces années (1974-1982) où « le patient n’est plus considéré comme un coupable qu’il faut enfermer, mais comme une personne en soufrance qui, avec l’aide appropriée, sera capable de vivre libre ». L’arrière-plan est sombre, parfois dramatique, mais le ton souvent drôle, voire cocasse, et le dessin léger. On lit d’une traite ces anecdotes sur les contrastes entre anciens et nouveaux locaux, pratiques d’hier et d’aujourd’hui, ou sur l’arrivée d’un nouveau type de patients (les “junkies”) et de personnel (les psychologues).
Lisa Mandel, HP 2 – Crazy Seventies, L’Association, 88 p., 2013. 13 euros.