Pourquoi, dans l’aide à domicile, les salaires sont-ils si bas, inférieurs au Smic à certaines périodes ? C’est la question centrale du livre Le Salaire de la confiance. Réponse : notamment « parce que la contrainte budgétaire publique pèse sur [ces travailleuses], et non sur les coûts d’entretien des structures ou sur le nombre de personnes aidées ». Les difficultés de l’aide à domicile (bas salaires donc, temps partiel, pointage, etc.) et la « redoutable complexité » de son organisation contrastent avec « la croyance en un Eldorado de “gisement d’emplois” » à portée de main. Autre paradoxe : tandis que l’aide familiale à la perte d’autonomie, « dans ses aspects les plus lourds », est ressentie comme une injustice par les personnes dépendantes et les aidants familiaux, « les réponses institutionnelles s’accommodent de l’existence d’un volant de main-d’œuvre féminine dont les salaires sont particulièrement bas, voire la favorisent ». Et son rôle réel, bien au-delà du « ménage », reste sous-estimé.
Articles de la même rubrique d'un même numéro
- Toxidermies analysées
- Une complexe relation à trois
- en télex
- en télex
- Des tablettes numériques pour rompre la solitude
- …en matière d’APA et d’HAD
- Promouvoir la consultation
- Des médicaments épuisés
- Une mutuelle santé pour un village de Provence
- Anticoagulants surveillés
- Un programme précoce
- Pluie de PV à Vincennes
- Un dossier communicant
- Les injections intraveineuses de fer sous surveillance
- Le blues des libérales
- Concurrence accrue
- En bref
- Un “effet Fukushima” pour les Japonaises