RECONNAISSANCE → Sous l’impulsion de Christelle Fourneau, une vingtaine d’infirmières libérales de Poitou-Charentes ont créé une association régionale, l’ARPCI, en janvier dernier.
« Depuis trois ans, nous sommes un groupe d’une quinzaine de professionnels qui cherchons à faire évoluer notre activité au quotidien », explique Christelle Fourneau.
Formée à la consultation infirmière, dotée d’un certificat en éducation thérapeutique, l’infirmière libérale de Poitiers, également conseillère de santé et formée à la sophrologie et l’analyse transactionnelle, poursuit son cursus cette année en préparant un DU d’éducation pour la santé. Convaincue de l’apport du relationnel dans la qualité des soins apportés aux patients, pour aller au-delà de la technicité, elle a souhaité s’associer avec des confrères pour « aller plus loin ensemble, ne pas perdre notre savoir et rendre nos actions visibles ».
C’est dans ce contexte qu’est née, en janvier dernier, l’ARPCI, l’Association régionale de promotion pour la consultation infirmière, présidée par Christiane Clément, infirmière libérale à Châtellerault, et dont Christelle Fourneau assure la coprésidence.
L’ARPCI regroupe à ce jour vingt-cinq infirmières de Poitou-Charentes toutes engagées dans une formation à la consultation infirmière, et en cours de certification à l’éducation thérapeutique.
Elle vise à « favoriser la circulation des informations entre infirmiers formés à la consultation », « favoriser et promouvoir la mise en place et le développement de consultations infirmières », qu’il s’agisse d’éducation thérapeutique, de relation d’aide ou de tout autre domaine du soin infirmier reconnu dans le cadre du décret de compétence de la profession d’infirmier. Enfin, l’ARPCI a pour objectif de « promouvoir la reconnaissance des compétences et expertises des infirmiers libéraux ».
« L’association agit comme un moteur pour les infirmiers libéraux, analyse Christelle Fourneau. Ensemble, nous pouvons nous encourager à montrer que ces développements sont possibles, nous pouvons fédérer nos travaux, mettre en commun nos pratiques pour constituer une banque de données. »
De fait, si certains infirmiers ont développé des spécialités – allaitement, retour à domicile des jeunes mères, soins palliatifs, diabète… –, l’idée de l’association est bien de rester généraliste. Et d’affirmer ce savoir-faire libéral pour engager une meilleure collaboration avec les services hospitaliers pour, au final, « bien travailler à domicile ».