L'infirmière Libérale Magazine n° 306 du 01/09/2014

 

FORMATION

Actualité

LAURE MARTIN  

TROIS QUESTIONS À > Loïc Massardier, président de la Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (Fnesi), évoque les changements pour la rentrée 2014 concernant la formation des ESI, entérinés par le Haut conseil des professions paramédicales sous l’impulsion de la Fnesi.

En quoi la Fnesi va-t-elle être vigilante concernant les stages auprès des infirmières libérales ?

La réflexion sur les stages en ambulatoire nous est apparue en février/mars lorsque la Fédération de l’hospitalisation privée a annoncé la suspension des stages dans ses établissements pour les ESI. Privés de stages, nous nous sommes demandés s’il n’était pas possible d’ouvrir davantage de places de stages en ambulatoire, d’autant qu’il s’agit de l’un des principaux cadres d’exercice de demain. Après de multiples rendez-vous avec le ministère de la Santé, la conclusion a été effectivement de dire qu’il fallait ouvrir les stages dans ce secteur. Nous allons être vigilants sur la manière dont cela va être inscrit dans la loi car il faut que cela traduise une réelle volonté politique.

Actuellement, quel est le problème avec les stages en ambulatoire ?

Le principal problème tient à la facturation des actes effectués par un étudiant encadré par une infirmière libérale. Il n’est pas prévu de rémunération des infirmières libérales, ce qui explique pourquoi certaines d’entre elles ne veulent pas de stagiaires. Cependant, la nouvelle loi de santé prévoit une réforme qui devrait régler ce problème de facturation de l’acte. Nous allons également y être vigilants.

Avez-vous d’autres attentes ?

Nous souhaitons un cadrage national de la formation des tuteurs de stage. Il va falloir travailler sur le secteur ambulatoire, financer les formations des tuteurs et les rendre qualifiantes. Il faudra également sensibiliser et former les étudiants au travail en secteur libéral.

Un futur article de loi

L’article 28 de l’avant-projet de loi de santé, qui doit être présenté en septembre au conseil des ministres, évoque l’exercice en stage infirmier « dans les établissements de santé ou médico-sociaux, les structures de soins ambulatoires et les cabinets libéraux agréés pour l’accomplissement des stages ». Les stages en ville sont donc explicitement cités. « Les étudiants peuvent réaliser personnellement des actes dans chaque lieu de stage, sous la responsabilité d’un infirmier diplômé », précise le texte.