En adéquation avec les recommandations - L'Infirmière Libérale Magazine n° 306 du 01/09/2014 | Espace Infirmier
 

L'infirmière Libérale Magazine n° 306 du 01/09/2014

 

DIABÈTE

Actualité

LAURE MARTIN  

INSULINOTHÉRAPIE > Les patients sous pompe utilisent moins de onze cathéters par mois, une moyenne cohérente avec les recommandations, selon une étude de prestataires à domicile.

Portant sur quelque 24 000 patients, soit près des deux tiers des malades concernés, une étude de l’Observatoire de la consommation de cathéters par les patients diabétiques sous pompe à insuline révèle que la consommation moyenne de cathéters (KT), estimée entre septembre 2012 et août 2013, s’élève à 10,87 unités par mois. Des écarts significatifs à la hausse et portant sur une part conséquente des patients sont néanmoins relevés pour les diabétiques de type 2 (12,29 KT par mois), les patients obèses (12,14 KT par mois) et ceux qui sont pris en charge depuis moins d’un an. En général, les résultats présentés début juillet sont cohérents avec les recommandations des sociétés savantes de changer de cathéter au moins tous les trois jours.

Étude inédite

Cet Observatoire de la consommation a été mis en place par les prestataires de soins à domicile (PSAD), à la demande du Comité économique des produits de santé, qui détermine les tarifs des forfaits rémunérant les prestataires pour cette prise en charge. Par ailleurs, d’après la Fédération des PSAD, l’organisation de la prise en charge des patients diabétiques sous pompe n’est pas documentée. Aussi a-t-elle initié un premier travail, divisé en deux sous-études, sur le rapport coûts/bénéfices des PSAD dans la prise en charge des patients diabétiques.

La première sous-étude, annoncée pour début 2015, vise à analyser les coûts du modèle actuel, comparé à un système alternatif fictif défini comme le plus probable en l’absence de prestataires en France. Le directeur de Cemka Eval, le cabinet de conseils chargé de la mener, explique que l’organisation d’un parcours de soins des patients sous pompe en l’absence de prestataire aurait des conséquences pour l’activité des services de diabétologie et les pharmaciens des établissements concernés (en termes de fourniture de matériels), et modifierait le rôle et l’implication des infirmières libérales, comme des pharmaciens d’officine, dans le suivi des patients.