Actualité
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« L’indéniable capital de sympathie dont bénéficient les infirmières libérales auprès du grand public n’empêche pas celui-ci de méconnaître l’étendue de leur champ de compétences. »
Le constat est signé de l’Union régionale des professionnels de santé (URPS)-infirmiers de Corse dans un communiqué qu’elle nous a adressé cet été. Pour faire mieux connaître les activités infirmières, l’URPS, qui représente quelque 1 000 Idels dans l’île, a conçu une affiche destinée aux lieux de santé (cabinets médicaux, pharmacies, centres hospitaliers…) et publics (mairies…), téléchargeable sur son site (www.urps-infirmiers-corse.org). Sur notre page Facebook (www.facebook.com/Inflib), les réactions (positives) et les propos plus larges (et parfois vifs) sur la profession n’ont pas manqué. Florilège.
Christian : « Superbe affiche, superbe « information » (…). Les centres de soins et consorts, “HAD”, sont en train de supplanter les Idels dans certaines régions. Réagissez, vous les jeunes Idels, autrement la fin du libéral est pour bientôt. Pour ma part, c’est la retraite qui est très proche… »
Mireille : « Ne jamais lâcher prise, nos anciens. Dans un monde où l’argent gère tout (…), nous Idels sommes là pour soigner aussi bien les corps que les esprits, mais nous sommes aussi des techniciennes de soins. Notre diplôme devient de plus en plus difficile à obtenir, pourtant bientôt nous ne gagnerons pas plus que le smic (…). »
Muriel : « Belle initiative, qui pourrait être suivie par les autres URPS, cela pourrait être sympa ! Et surtout revaloriser notre profession ! »
On entend plus souvent les opposants à l’Ordre national des infirmiers (ONI) que ses partisans. Deux courriers rééquilibrent la balance.
Juste avant l’été, l’Association nationale française des infirmiers diplômés et étudiants (Anfiide) a adressé une « lettre ouverte » « aux utilisateurs et aux décideurs du système de santé » pour « laisser le temps à l’Ordre de se construire » et « que soit pris en considération et reconnu l’ensemble des actions accomplies (…) depuis 2008 » (cf. l’article du 28 juin sur notre site www.espaceinfirmier.fr). Fin juin, Karine Penne, infirmière libérale et conseillère ordinale dans les Yvelines, nous a, quant à elle, adressé un courrier appelant à s’inscrire à l’Ordre.
Extraits : « Nous souffrons d’un manque, à l’inverse des médecins et pharmaciens, de postes décisionnaires dans les instances (…), alors évidemment on pense peu à nous. Et c’est ainsi que les pratiques infirmières et maïeutiques sont les grandes oubliées de la recherche. À l’opposé, plusieurs études ont été publiées pour les médecins généralistes, disposant ainsi d’arguments pour revendiquer la plus grande partie du forfait pluridisciplinaire prévu dans le dispositif Paerpa (pour les plus de 75 ans) et de dire qu’ils sont les seuls compétents en matière de maintien à domicile.
« (…) Unies, nous pourrons donner à notre profession les moyens d’affirmer son identité auprès des pouvoirs publics et des instances médicales pour être enfin considérée comme un interlocuteur reconnu pour son sens des responsabilités.
Notre structure ordinale, il ne faut pas l’oublier, nous permet de rester libres, autonomes et indépendantes au niveau déontologique et éthique. « Je veux que nous soyons représentées par nos pairs et non par un autre ordre, qui, aussi compétent soit-il, ne pourra connaître nos pratiques, nos difficultés d’exercice et s’investir autant que le fera l’Ordre infirmier. Même si l’ONI n’a pas toujours répondu à vos espoirs, chaque jour il se remet en question et chaque jour il est à votre écoute, vous conseille et évolue pour répondre davantage à vos attentes. »
À la suite de l’article “Un prestataire qui rend un (drôle de) service”, paru dans notre numéro 303 de mai 2014, nous avons reçu de la gérante de la société Idel Zen ce droit de réponse.
« L’utilisation du terme “un drôle de” apparaissant dans le titre en première page et dans le corps de l’article est une qualification péjorative et traduit une partialité évidente de votre part. « En effet, notre société, une SARL de prestation de services, n’a pas pour vocation d’être “drôle”, mais de faciliter le travail et la vie professionnelle de tout infirmier en fournissant notamment un service de secrétariat et d’aide à la gestion du cabinet. Je vous invite à consulter le site Internet www.idelzen.com où vous pourrez découvrir le détail de nos activités.
« Notre société ne s’ingère jamais dans le travail des clients infirmiers, ni dans l’organisation de leur tournée, pas plus que dans le choix de leurs patients. « Notre service est simple : trouver en partenariat avec nos clients infirmiers des solutions adaptées aux problèmes qu’ils rencontrent.
« Vous affirmez que la gérante a un droit exclusif de recruter les membres du cabinet : c’est encore une erreur. Les infirmiers, en professionnels responsables, choisissent tout autre infirmier avec qui ils voudraient travailler. « En outre, vous citez des sommes que les clients infirmiers devraient reverser chaque mois au titre des prestations de services inclus dans le contrat. Vous les évaluez à 875,50 euros par mois en omettant de spécifier que les sommes perçues, 732,02 euros hors taxe, sont des charges professionnelles évidemment déductibles.
« Certains infirmiers libéraux bordelais sont inquiets, pas “en colère”, et la baisse des appels [téléphoniques qu’ils reçoivent] en serait la cause. Comment en toute honnêteté dans une commune regroupant plus de 360 infirmiers libéraux (source : Améli), les onze infirmiers (soit six équipes) qui utilisent notre service pourraient-ils répondre à toutes les demandes de soins ?
« Ces mêmes onze infirmiers que vous grimez en serpent en p. 9 [en illustration] méritent-ils vraiment ce traitement si choquant ? Ce ne sont “que” des infirmiers libéraux, comme les autres. »
→ Notre magazine entend évoquer tous les modes d’exercice, y compris les moins courants, et même ceux qui peuvent diviser. Notre enquête de deux pages s’appuyait – entre autres – sur une copie de contrat d’exercice professionnel en commun, où figure ce passage : " Pour des raisons d’organisation, chaque partie donne mandat à [la gérante] pour accepter l’admission d’une nouvelle partie et signer le présent contrat pour le compte des autres parties (…). [La gérante] rendra compte promptement aux autres parties de l’arrivée d’un nouvel entrant. " À nos lectrices de juger si, en voyant dans cette phrase un droit exclusif de la gérante à recruter les membres du cabinet, nous avons fait une drôle d'interprétation.
Dans notre numéro 304 de juin, nous faisions état des cinq PV reçus en moins de deux mois par Sarah Guerlais, Idel à Vincennes.
Une « goutte d’eau » qui la pousse, annonce-t-elle, à céder son cabinet, début octobre. Fin août, elle disait ne pas avoir reçu de réponse du ministère public auprès duquel elle a contesté trois de ces PV. Par mail, l’une de ses remplaçantes, Aurélie Culleron, nous fait part de ses propres mésaventures.
Aurélie Culleron : « Verbalisée le 4 avril à Montreuil (Seine-Saint-Denis), j’ai fait une requête en exonération. J’ai expliqué à l’officier du ministère public que j’étais garée sur une place de livraison, pensant entrer dans la “tolérance” dont fait part Pierre Joxe dans sa circulaire (lire aussi p. 57) (…). Je lui ai demandé s’il pouvait donner une suite favorable à ma requête, ou, sinon, de me faire part des possibilités légales afin de collaborer au mieux dans les situations à venir. Sa réponse, en date du 17 juin, est sans appel : “Le stationnement sur une place de livraison reste interdit, même pour les infirmières. Je vous invite à adresser rapidement votre règlement (…) afin d’éviter la majoration.” J’espère juste, maintenant, que je ne serai pas majorée ! Être infirmière libérale dans certaines communes n’est plus possible vu la politique qui y est menée… »