Les chèques santé, une aide aux soins et à la prévention

Les employeurs et les comités d’entreprise peuvent désormais offrir des chèques santé, tout comme ils le font déjà pour des chèques restaurant ou des chèques vacances. Ces chèques santé permettent uniquement de régler les consultations, produits et prestations non pris en charge par la Sécurité sociale ou par la mutuelle du patient. Les créateurs, Vincent Daffourd (porteur du projet) et son kinésithérapeute respiratoire, Guillaume Gallois, espèrent aussi qu’ils seront utilisés comme une solution informatique modernisée d’allocation à des usagers en situation précaire. « Les collectivités peuvent ouvrir, par exemple via un centre communal d’action sociale, un compte individuel et nominatif pour le bénéficiaire, du montant de leur choix, précise Vincent Daffourd. Ce crédit santé permet de s’assurer que l’aide allouée est strictement utilisée dans un parcours fléché répondant au besoin du bénéficiaire : par exemple, rendez-vous chez un ostéopathe, éducation thérapeutique auprès d’une infirmière libérale, etc. ».

Chaque fois que les praticiens encaissent un chèque santé (garantie de paiement sous 48 heures), ils payent uniquement un prélèvement pour frais de gestion n’excédant pas 3 %.

Pour les Idels aussi

Marie Yseult Arlen, Idel dans les Pyrénées-Orientales, qui fait de la consultation infirmière au cabinet et à domicile, s’est déjà inscrite gratuitement sur la plateforme Internet*. « En France, on est encore trop dans l’image d’une Idel simple exécutante d’actes techniques curatifs, explique-t-elle. Il faudrait être davantage dans le prendre soin, dans un esprit de réflexion et de prévention. » « Pour que cette belle idée de chèque santé devienne une réalité au bénéfice de tous, il faut se mobiliser et adhérer dès maintenant, conclut Vincent Daffourd. Les employeurs n’ont aucun montant minimum à souscrire. Fin décembre, une centaine d’organismes payeurs s’étaient déjà pré-inscrits ainsi que quelque 10 000 professionnels partenaires. Nous croyons en l’extension progressive de ce réseau. Nous espérons même que des bénéficiaires iront jusqu’à parrainer leurs propres praticiens de santé locaux ! »