OPINION → 51 % des libérales, principales participantes à une enquête de l’Ordre national des infirmiers, expriment un avis négatif ou très négatif sur le texte attendu au printemps.
« Ce n’est pas un hasard si les libéraux ont davantage répondu, le texte porte sur le premier recours », a analysé Didier Borniche, le président du Conseil national de l’Ordre national des infirmiers (ONI), le 12 février, en présentant les résultats d’une enquête sur le projet de loi de santé
La mesure emblématique du texte, la généralisation du tiers payant, suscite des réactions mitigées : 44 % d’Idels sont pour, 49 % contre. « 85% des actes des Idels font déjà l’objet d’une prise en charge en tiers payant. Pour elles, il n’y aura pas d’impact majeur au quotidien », avance Didier Borniche – pas sûr que cette affirmation emporte l’adhésion de toutes les Idels… La possibilité qui s’offrirait aux pharmaciens de vacciner en officine, autre dispositif phare, fait l’unanimité contre elle. Près de 92 %des infirmiers sondés, tous modes d’exercice confondus, la désapprouvent. Sept répondants sur dix pensent, en revanche, que l’élargissement du droit de l’IDE à vacciner sans prescription médicale devrait être inscrit dans la loi. Les Idels sont favorables, à presque 92 %, à l’élargissement du droit de prescription infirmier, entre autres pour les antiseptiques. Nul doute que cela contribuerait à élargir les compétences d’Idels « aujourd’hui sous-utilisées », selon Didier Borniche.
Au final, 51 % des Idels expriment un avis négatif ou très négatif au sujet du projet de loi. Une aversion plus élevée que chez leurs consoeurs salariées, dont le taux d’opposition s’élève à 36 %.
* Enquête conduite du 30/1 au 9/2. A lire aussi sur notre site à la date du 12 février.