L'infirmière Libérale Magazine n° 313 du 01/04/2015

 

Actualité

Déontologie Le Code publié en 2015 ?

Dans un arrêt rendu le 20 mars, le Conseil d’État demande au gouvernement de publier avant le 31 décembre 2015 le code de déontologie des infirmiers, dont un projet a été remis par l’Ordre national des infirmiers (ONI) au ministère… en 2010 (la décision : bit.ly/1Hv0aDo). L’ONI, qui avait saisi le Conseil d’État, se félicite de cette décision (bit.ly/1N7aYJO), les règles professionnelles n’ayant « pas été mises à jour » depuis 1993 en dépit de nombreuses évolutions.

Fin de vie La sédation à l’Assemblée

La proposition de loi Claeys-Leonetti sur la fin de vie a été adoptée mi-mars, à une large majorité, par l’Assemblée nationale, avant un examen au Sénat en mai ou juin. Est reconnu un « droit à la sédation profonde et continue pour accompagner l’arrêtde traitement » en phase terminale, présenté comme le fait de « dormir avant de mourir pour ne pas souffrir » selon Jean Leonetti, avec la possibilité de mourir à son domicile. Le texte prévoit aussi de rendre contraignantes les directives anticipées.

Conflits d’intérêts Morelle se dit blanchi

Aquilino Morelle a indiqué au Parisien (bit.ly/1bpL8Fa) que la justice avait classé sans suite l’enquête préliminaire lancée pour prise illégale d’intérêts après la révélation d’une mission pour un laboratoire pharmaceutique alors même qu’il était employé de l’Igas (Inspection générale des affaires sociales) (lire l’édito de notre n°303 de mai 2014). L’ancien conseiller de François Hollande admet « un oubli » auprès du chef de l’Igas ; il n’avait en fait pas demandé l’autorisation pour cette mission, qui ne lui aurait sans doute pas été accordée, selon Médiapart.

DPC Bientôt triennal ?

La Direction générale de l’offre de soins envisage de passer d’une obligation annuelle à une obligation triennale de Développement professionnel continu (DPC) pour les professionnels de santé, comme l’avait d’ailleurs proposé l’Inspection générale des affaires sociales l’an dernier. Le dossier doit faire l’objet d’un arbitrage ministériel.

Soins palliatifs Des Idels corses associées

« Les médecins portent en général peu d’intérêt à la démarche palliative et sont dans une réponse chimique ou paraclinique. L’infirmière, quant à elle, est en charge de l’accompagnement psychologique. La formation des infirmières et la mutualisation des moyens permettraient la transmission de la démarche palliative. » Constat de la présidente de la nouvelle association corse Pace in Casa, créée par des Idels. Qui échangeront tous les deux mois lors de “Cafés Pallia”. Parmi les projets, une convention avec l’hôpital pour que les Idels passent quelques jours dans le service de soins palliatifs, ou encore « la mise en place, à domicile, de protocole relatifs aux principaux médicaments utilisés en soins palliatifs ». À lire sur Corse net infos (lien : bit.ly/1EMq6ds).

Plateforme téléphonique 135 Idels, un numéro

Du lundi au vendredi, de 8 h 30 à 20 heures, l’Association des infirmiers libéraux de l’Est varois (ailev.simdif.com) met un numéro unique à la disposition de la population comme des structures hospitalières pour trouver une Idel, « lorsque le patient n’a pas d’infirmier attitré », indique Var-Matin (bit.ly/18UqP0U). L’Ailev revendique l’adhésion de 135 infirmières sur les 207 référencées sur ce territoire.

Tiers payant 2 000 euros d’impayés

Parmi les inconvénients du tiers payant tel qu’il est appliqué actuellement, figurent les impayés, évalués par l’Idel Patrick Barthès à 2 000, voire 3 000 euros par an. « Il y a des mutuelles avec lesquelles ça marche très bien, et d’autres où ça se perd dans je ne sais quel méandre », confie-t-il au Populaire du Centre (bit.ly/1Hy506l).

De la DSI au BSI Des Idels circonspects

Le remplacement futur de la Démarche de soins infirmiers (DSI) par un Bilan de soins infirmiers (BSI) (à lire dans notre dernier numéro) suscite une certaine circonspection. « Si la notion de temps est remplacée par une notion de charge de travail, il suffira que les contrôleursdes CPAM nous remplacent pendant quelques jours pour se rendre compte. Je plaisante, mais si le temps disparaît des griefs de l’administration,ils le remplaceront par autre chose. Restons vigilants », note par exemple Sébastien sur notre page Facebook, à la date du 13 mars. « Ni nonne ni conne, à 7,95 euros l’AIS 3 pour une demi-heure de boulot, on se fout de la gueule des Idels, renchérit Christophe. Quel artisan se déplace à ce tarif-là ? » « La prise en charge sociale s’essouffle financièrement (…). Comme pas mal d’Idels ont déserté les nursings, il faut bien réappâter les volontaires », avance Christophe.

Reconversion D’Idel à brasseur de bière

« La relation avec les patients était fabuleuse mais je ne m’arrivais plus à faire mon travail correctement. » À 49 ans, l’Idel Yannick Bourdin est donc devenu… brasseur de bière. Portrait dans Ouest-France, le 6 mars (bit.ly/1xefzb3).