Nous ne sommes le journal d’aucun syndicat, ou, plus précisément, nous sommes celui de tous, dans le sens où nous sommes le journal de toutes les Idels. Toutes les Idels, elles, n’adhèrent pas à un syndicat, même si leur taux de syndicalisation semble plus fort que chez les salariées. Ce mois-ci, nous faisons escale dans l’archipel politique infirmier, avec pour guides les représentants de la profession. Les syndicats, donc, mais aussi les associations. Fédérant autour d’un but commun (comme mieux s’organiser localement), les associations peuvent aborder des thématiques intéressant, voire impliquant, les syndicats. Il arrive que la vision de ceux-ci ne satisfasse pas celles-là (et vice-versa d’ailleurs). Dans notre dossier (pp. 22-27), certains propos sont peu amènes. En général, ce que les uns reprochent aux autres (manque d’investissement, d’écoute ou de résultats, propension à diviser, dépendance à une seule personne…) pourrait tout aussi bien être reproché aux uns par les autres. à raison ou, évidemment, à tort. Notre objectif n’est pas d’attiser les braises, ni de compter les points. Mais de rapporter des ressentis, d’avoir une vue d’ensemble, et ainsi dissiper les méprises, source de mépris. Ne pas être d’accord, cela peut faire avancer le schmilblick ; mais ne pas se parler sur la seule foi d’un malentendu, quel dommage ! Au-delà des luttes de pouvoir, parfois féroces, la complémentarité peut primer entre ces associations au dynamisme vital, ces syndicats que beaucoup adorent détester et enfin cet autre grand représentant infirmier, se rêvant dans un habit plus universel encore : l’Ordre (p. 57). L’archipel des porte-parole pourrait alors prendre un air de porte-bonheur.