MISSIONS > Fédérant dix-sept organisations, le CIF entend « apporter la meilleure réponse aux besoins de santé de la population, dans une vision positive et innovante de la profession infirmière ». Il vient de rendre son premier avis sur l’infirmière de pratiques avancées.
Les sages-femmes, les pharmaciens, les kinésithérapeutes ou les médecins généralistes avaient le leur. C’est désormais au tour des infirmières : le 14 mars dernier, Ordre, syndicats et associations, représentant toutes les composantes de la profession, ont officiellement constitué le Collège infirmier français (CIF). Présidé par Marie-Claude Gaste, coordinatrice générale des soins au CHU de Nîmes (Gard) et trésorière adjointe de l’Association française des directeurs des soins, le CIF se donne pour missions d’améliorer la qualité et la sécurité des soins, de promouvoir la recherche en sciences infirmières et « d’optimiser » la formation universitaire et le développement professionnel continu des infirmières, détaille le Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI), membre du Collège, sur son site.
Le CIF collaborera avec les autres collèges de professionnels de santé, les acteurs médico-sociaux et les associations d’usagers. Il se veut « l’interlocuteur des autorités publiques en matière de santé », telle la Haute Autorité de santé, qui a sollicité l’expertise de ses membres pour avis sur des protocoles de coopération. « Ces experts ont travaillé à l’élaboration de recommandations et ont proposé des projets de formation », précise encore le SNPI.
Lundi 16 mars, le CIF a rendu son premier avis, portant sur l’article 30 du projet de loi de santé, qui crée un exercice de pratique avancée pour les paramédicaux (lire aussi p. 6). Une disposition contestée par les médecins. Craignant que la pratique avancée ne se réduise finalement qu’« aux seules délégations de tâches médicales », le CIF demande à ce que les paramédicaux concernés ne relèvent plus du livre III du Code de la santé publique, mais d’un « livre spécifique », entre les auxiliaires médicaux et les professions médicales.
Le CIF donne sa vision du métier d’infirmière de pratique avancée (IPA), basée sur la description qu’en a faite le Conseil international des infirmières. S’inscrivant « dans l’espace des besoins non couverts », l’IPA, de niveau master, exerce « en collaboration avec les médecins et les membres de l’équipe pluridisciplinaire ». Sa « spécificité » porte « sur l’autonomie dans les prises de décision complexes », « sur un positionnement expert au regard des actions à mener dans le champ de la santé publique », « sur la possibilité d’utiliser des données probantes de recherche enrichissant la pratique infirmière et de s’inscrire en coordination des projets », décrit le CIF. « L’IPA impulse le changement au cœur des milieux de soins en contribuant à la diffusion et l’utilisation des recommandations des sociétés savantes, l’analyse et l’évaluation des pratiques cliniques. »
Association des enseignants et des écoles d’infirmiers de bloc opératoire (AEIBO), Association française des directeurs des soins (AFDS), Association française des infirmier(e)s de cancérologie (AFIC), Association des cadres et infirmiers en santé mentale (AsCISM), Association nationale des infirmières et infirmiers diplômés et des étudiants (Anfiide), Association nationale des puéricultrices/eurs diplômé(e)s et étudiants (ANPDE), Académie des sciences infirmières (ASI), Comité d’entente des écoles d’infirmiers anesthésistes diplômés d’État (CEEIADE), Comité d’entente des écoles préparant aux métiers de l’enfance (CEEPAME), Comité d’entente des formations infirmières et cadres (Cefiec), Groupement des infirmier(e)s du travail (GIT), Ordre national des infirmiers (ONI), Syndicat national des infirmiers anesthésistes (SNIA), Syndicat des infirmier(e)s conseiller(e)s de santé (Snics), Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil), Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI) et Union nationale des associations d’infirmiers de bloc opératoire diplômés d’État (Unaibode).