Dès les premières pages, on plonge, tête la première, dans ce récit intimiste de Matthieu Blanchin, qui se réveille, le jour de l’anniversaire de sa fille, avec de violentes douleurs à la tête. Le départ est lancé, la chute brutale. Au cœur de cette aventure intérieure,il se dévoile, raconte ses dix jours dans le coma, son angoisse face aux réactions de son corps qu’il ne semble plus maîtriser et dont l’usage lui « est le plus souvent interdit ». En noir et blanc, dans un style haletant, il parle de sa relation avec ses proches. Avec une telle sincérité, qu’on croit deviner, derrière son choix de typographie, sa main tremblante, son esprit divaguant. On en ressort ébouriffé, ému.
Matthieu Blanchin, Quand vous pensiez que j’étais mort, édition Futuropolis, 176 pages. 24 euros.