Le frémissement des urnes

M-6 avant les élections des Unions régionales des professionnels de santé (URPS)-infirmiers. Le sujet trotte dans les têtes (et dans les pages suivantes). La connaissance de ces institutions reste aussi faible que l’enjeu est fort : pour les syndicats, le seuil de 10 % des voix est très officiellement synonyme de représentativité. Ce taux, les quatre syndicats d’Idels l’avaient dépassé lors du scrutin de 2010, mais plutôt de justesse pour deux d’entre eux. L’Onsil (qui a un nouveau président) a consacré son congrès du mois de mars… aux URPS. Et il se dessine un regain d’activité visible du côté de Convergence infirmière, notamment sur la question – si populaire dans la profession… – de la nomenclature(1). Et du côté des deux poids lourds ? La FNI (comme l’Onsil d’ailleurs) a fait son arrivée sur Facebook ; le 12 mai, elle a manifesté contre la loi de santé, et par là même sa présence, aux six coins de l’Hexagone, sous l’œil de la presse grand public. Avec un message volontiers alarmiste. En réaction, le Sniil a publié un communiqué critiquant l’organisation par la FNI de ces manifestations en cette date si particulière, la Journée internationale de l’infirmière(2), et exprimant un avis plus nuancé sur les conséquences de la future loi de santé. à croire que ce 12 mai a marqué le début de la campagne des URPS ! Bien sûr, les relations entre Sniil et FNI n’ont jamais manqué – osons l’euphémisme – de vivacité. En outre, la loi de santé engendre logiquement plus de débats. Il ne s’agit pas non plus, dans les prochains mois, de suspecter que, derrière chaque action syndicale, se cache un calcul électoraliste. Mais certains syndicats voudraient se mettre en ordre de bataille pour l’élection du 7 décembre qu’ils ne s’y prendraient pas autrement.