1. Parce que revenir à la source en lisant soi-même ce texte permet de s’en faire une idée plus précise, loin des titres tapageurs de la presse grand public sur ces infirmiers et kinés qui « coûtent trop cher à la Sécu ». Et au-delà des raccourcis qui ont tant ébranlé la profession. Sinon, vous pouvez aussi lire nos pages spéciales…
2. Parce que les “Sages de la rue Cambon”, surnom romantique des membres de la Cour des comptes, tressent aussi des lauriers aux Idels. Ils vantent leur « rôle majeur et apprécié », « la qualité des soins » dispensés, et le suivi « moins coûteux » qu’un séjour en établissement par des IDE et kinés « libéraux principalement » dans le cadre d’un Prado orthopédie. Eh oui : ces 44 pages sont aussi une forme d’hommage. En cherchant bien…
3. Parce que nombre d’Idels se retrouveront dans les constats de la Cour sur la nécessaire refonte de la NGAP, éreintée pour son manquede précision, mais aussi d’actualisation : cette obsolescence « favorise les anomalies de facturation des auxiliaires médicaux ». Au passage, la Cour tape aussi sur la décote, qu’il serait bon, selon elle, de remplacer.
4. Pour découvrir d’instructives statistiques sur la profession, ou encore le quasi-scoop selon lequel « une expérimentation de “visite infirmière pour bilan de soins infirmiers” aurait lieu d’ici fin 2015 ». Nous vous l’avons déjà raconté : ce BSI doit remplacer la DSI (notre numéro de mars 2015, pp. 6-7). Cette fois, une date, même vague, est avancée…
5. Pour s’apercevoir que les Sages de la rue Cambon sont écolos : ils recyclent leurs idées… Ce n’est pas la première fois qu’ils défendent un conventionnement sélectif (selon les territoires) pour les médecins, ou déplorent l’insuffisance du zonage pour mieux répartir géographiquement les Idels. Et de même que la Cour pointe du doigt les quelques infirmiers “méga-actifs” traqués par la Sécu, elle fait étalage de son habituel méga-activisme du porte-monnaie. C’est sa marotte ultime : faire des économies, des économies et encore des économies. Le mantra est même chiffré : « L’objectif d’augmentation prévisionnelledes dépenses d’Assurance maladie, [qui] se resserre (+ 1,75 % en 2016 et en 2017). »
* Mais pas forcément de l’aimer.