ÉTUDE > Qu’il s’agisse des consignes d’utilisation, de carnets de surveillance, de check-lists, etc., les Idels ne bénéficient pas de toutes les informations nécessaires au suivi des patients porteurs de Picc lines, comme le démontre une enquête diligentée par le Cclin
Établissements et infirmières libérales étaient destinataires du questionnaire à la base de l’étude publiée en août
On apprend également que les services poseurs de Picc ne sont que 45 % à transmettre un document de suivi au service receveur ou aux infirmières libérales chargés des soins. Les supports de suivi existent pourtant mais ne sont pas assez souvent distribués aux professionnels de terrain. Seuls 72 % bénéficient d’une fiche de liaison IDE, 64 % d’une fiche de suivi, 52 % d’un carnet de surveillance, 44 % d’une carte d’identification du Picc, 36 % d’un courrier médical et 28 % d’une check-list. Les consignes d’utilisation du dispositif permettant de réaliser les soins ne sont distribués que chez 52 % des Idels interrogés, alors qu’en cas de réhospitalisation, le document support de suivi est transmis au service par 84 % d’entre eux.
Parmi les recommandations du Cclin Sud-Est, la nécessité d’une bonne information aux patients et à leurs accompagnants, premiers témoins d’une complication éventuelle, tient une bonne place. Pour cela, il est question de proposer à tous les Idels une formation à l’utilisation des ces dispositifs. L’amélioration de la communication entre les établissements poseurs et les infirmiers de terrain est essentielle, après l’uniformisation des supports écrits. S’y ajoutent la formation d’une IDE référente des bonnes pratiques pour chaque établissement et la création d’un numéro de téléphone unique, destiné à permettre aux libéraux d’obtenir des réponses à toutes leurs questions. Seule faiblesse de cette enquête, le petit nombre d’infirmiers libéraux y ayant répondu.
(1) Cclin : Centre de coordination de la lutte contre les infections nosocomiales et associées aux soins.
(2) À lire via le lien raccourci bit.ly/1Nr9Fso